Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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— 8 le plaisir qu'éprouve l'amateur à conduire à sa guise (on verra plus loin avec quelles restrictions) la venue des détails et l'intensification des opacités, les voies nouvelles vers lesquelles s'orientent désormais les procédés photographiques nous obligent, bon gré mal gré, à envisager la nécessité prochaine de rompre avec les anciens errements. Le développement chronométré, déjà indiqué pour les plaques autochromes (1) va donc se généraliser peu à peu, et il est heureux que cette méthode soit beaucoup plus avantageuse et plus rationnelle qu'on ne serait tenté de le croire. Lorsque la Compagnie Eastman créa la première « machine à développer », la plupart d'entre nous, il faut bien l'avouer, affectèrent de n'y voir qu'un jouet à l'usage des débutants et des quolibets faciles accueillirent cet engin insolite, dont la manivelle faisait irrésistiblement songer à l'orgue de Barbarie. Or, manivelle à part, cette méthode, d'abord jugée si saugrenue, commence à être considérée comme plus rationnelle que le développement surveillé en lumière inactinique, tel qu'on le comprenait autrefois. En effet, l'analyse attentive des résultats obtenus suivant les circonstances de la pose et du développement a conduit aux conclusions suivantes: Ce qui contribue le plus à donner de la dureté ou de la douceur à un phototype, ce n'est ni la durée du temps de pose, ni la dose d'alcali que contient le révélateur: c'est, par dessus tout, la rapidité avec laquelle l'image a été développée. Toutes choses d'ailleurs égales, un cliché soumis pendant peu de temps à l'action révélatrice sera plus doux qu'un autre qui l'aura été plus longtemps. En d'autres termes, l'action du révélateur, quel qu'il soH et quelles que soient les autres circonstances (temps de pose, température, concentration du bain), r-f de fournir une image de plus en plus heurtée à mesure que cette action se prolonge. (i) voi p. 239. nlijique du 24 août 1907, Or, il est notoire qu'une image sousexposée monte beaucoup plus lentement qu'une image surexposée. Si donc nous immergeons en même temps, dans le même révélateur, une plaque surexposée et une plaque sous-exposée, la première ayant acquis plus rapidement que la seconde une intensité en apparence suffisante, nous la retirerons plus tôt du bain, de façon à obtenir deux phototypes d'égale densité. Eh bien, c'est là une erreur manifeste, et il est facile de le vérifier, en tirant des positifs de chacun des deux clichés: l'image surexposée sera grise, voilée, sans vigueur, tandis que l'image sous-exposée sera dure, heurtée, sans demi-teintes. Au contraire, si nous avions laissé nos deux plaques dans le révélateur juste le temps qu'il fallait à un cliché normalement posé pour acquérir une intensité moyenne, que seraiMl arrivé? Le cliché sous-exposé nous paraîtrait trop faible, l'autre nous paraîtrait trop opaque, mais, en prenant, au tirage, quelques précautions bien simples, nous aurions finalement obtenu deux positifs assez harmonieux. Ce résultat s'explique, après ce que nous avons dit plus haut. Quand l'image apparaît, elle est d'abord faible, mais c'est à ce moment qu'elle offre son maximum de douceur; plus elle monte ensuite, plus elle tend à devenir heurfée. Il y a donc avantage à arrêter rapidement l'action révélatrice en cas de sousexposition, et à la prolonger, au contraire, en cas de surexposition. Que conclure de là? Dans le développement contrôlé, l'opérateur reste maître de l'intensité du cliché, mais il s'expose, le plus souvent, étant données les conditions déplorables d'éclairage dans lesquelles il travaille, à mal apprécier la valeur relative des contrastes du négatif. Au contraire, dans le développement chronométré, l'intensité échappe à tout contrôle, mais le révélateur tend à corriger automatiquement les erreurs de pose, en ramenant la gamme des valeurs à une gradation convenable. Il est vrai que, dans ce dernier cas, les négatifs paraîtront souvent ou trop