Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 2 — Or, M. Courteline n'a pu faire cette preuve pour la raison que j'ai pu, moi, faire la preuve contraire. J'ai rappelé nombre de pièces, et parmi celles-ci de très connues, dans lesquelles un amant se trouve enfermé dans un placard ou tout autre objet mobilier. Je vous citerai Hernani (Victor Hugo), le Chandelier (A. de Musset), l'Heure Espagnole (Franc-Nohain), le Coup de Jarnac, un conte de Bocace, Deux hommes pour un placard (J. Duflot et Nérée Desarbres 1860), Bottier et Marquis, Le Tableau (1888). Dans plusieurs de ces pièces, un incident comparable aux rais de lumière, de Boubouroche fait découvrir l'amant par le mari ou protecteur légitime. Pas original, comme vous le voyez, le placard à amoureux. Mais, me direz-vous, il y a la manière. Ce placard aménagé pour recevoir un galant, pour lui faire paraître moins dures les heures de réclusion, voilà l'originalité, voilà la trouvaille. Il y a, en effet, dans ceci, une création mais qui, pas plus que les autres, n'appartient à M. Courteline. Un vaudevilliste s'en était servi en 1888 (avant lui par conséquent) dans Le Tableau. Un des personnages y dit, en effet : elle était drôle cette armoire, mais très confortable... une chaise... une lanterne sourde, les journaux du jour,., etc. (j'abrège). Et ce vaudevilliste, bien que précédant M. Courteline, n'était pas plus que lui le « créateur » de ce moyen. Dans un dessin paru en 1880, Robida nous montre un buffet dans lequel est enlermé un amant tandis que la perfide (j'allais dire Adèle) introduit son confiant ami, (j'allais écrire Boubouroche). Je ne vous envoie pas ce dessin mais si vous voulez avoir une idée de l'architecture du buffet, lisez dans Boubouroche (12 ans après) le portrait qu'en trace M. Courteline... On jugerait qu'il l'a vu... Si donc M. Courteline n'a rien inventé, comme une fois de plus j'en crois avoir apporté la preuve, je n'ai pu le copier et les juges l'on dit. Comme l'article de votre honorable journal pouvait laisser à ce sujet planer quel ques doutes, il m'importait de les dissiper. Voilà qui est fait. Je réclume de votre courtoisie l'insertion de cette note et vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l'assurance de ma considération très distinguée. . Ch. Pathé. r PREMIERE CHAMBRE ARRÊT DU 12 MAI 1909 (Procès Courteline-Pathé) La Cour, Considérant que Moineaux, dit Courteline, auteur d'une pièce de théâtre en deux actes intitulée « Boubouroche», a cité la Société des Cinématographes Pathé, dont le siège est à Paris, rue Saint-Augustin numéro 8, devant le Tribunal civil de la Seine, qu'il a exposé dans son assignation que la Société a organisé, à l'aide d'appareils cinématographiques, construits par elle, notamment au théâtre de I' « Omnia », des représentations par projections d'une pièce intitulée « Ta femme nous trompe », et qu'il y a reproduit dans tout son texte le programme imprimé et distribué aux spectaieurs de l' « Omnia », qui est l'explication de la pantomime; Considérant qu'il a soutenu que le spectacle ainsi obtenu et donné sans son autorisation est identique au spectacle produit à la scène par « Boubouroche », et a conclu à la défense de ces représentations et à la destruction du film édité. Sur la représentation, Considérant qu'en première instance la Société a pris des conclusions générales de débouté et n'a jamais reconnu sa responsabilité; que devant la Cour les conclusions ont été les mêmes et que la plaidoirie a affirmé l'absence de toute participation à la représentation ; qu'elle a seulement reconnu la vente du film et dénié le surplus ; Considérant que Moineaux n'établit pas, comme il en a la charge, le bien-fondé de sa demande de ce chef ; et qu'il j a, dès lors, lieu de l'écarter puisque ce n'est pas T « Omnia » qui a été assigné; Considérant, quant à la complicité de la