Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 10 — prises de jour dans une ville sans habitants. L'aspect des boulevards sans passants, des Champs-Elysées sans voitures était modifié au point qu'on avait peine à reconnaître ces voies si familières; et tous les points lumineux que l'opérateur n'avait pu éviter s'entouraient d'un halo déplorable. M. Wild avait été frappé comme nous tous de cet état de choses et s'était dit qu'il y avait là peut-être moins de difficultés à vaincre qu'il ne semblait de prime abord ; il essaya, travailla et finalement nous montra dans « Photography » des résultats absolument surprenants. Il opère avec un objectif à portrait Dallmeyer 2 B, ouvert à F : 3.3, et nous montre une station de fiacres (pose : 1 seconde), une place avec grand monument brillamment éclairé au lointain (pose : 1/j de seconde), une sortie de théâtre (pose '/4 de seconde) qui ne peuvent être comparés à rien de ce que nous avons vu jusqu'ici comme effets de nuit; certes, des vues de feux d'artifices, de palais illuminés qu'on nous a montrées sont curieuses et amusantes, mais il y manque la vie, le mouvement, la réalité, tandis que dans ces nouvelles instantanées de nuit plusieurs points sont absolument remarquables. D'abord, les sources de lumière, becs de gaz, ampoules électriques, lampes à arc, ne se montrent pas retournés au négatif par excès de pose, comme c'est généralement le cas ; leur aspect est des plus naturels et elles ne sont pas entourées de halo, pas plus, du moins, que celui qui auréole tout point lumineux regardé la nuit à l'œil nu; en second lieu l'échelle des valeurs est très complète et très étendue; ceci est important, car les effets de nuit dans lesquels les blancs crus avoisinent brutalement les plages d'ombre, sans qu'existe la transition de le gamme des gris, sont toujours durs, désagréables et peu naturels. Les passants, les crieurs de journaux, les chevaux sont en mouvement, et c'est ce qui permet d'appeler ces tableaux instantanés; cela étonne un peu, étant donnée la durée de l'exposition, une seconde ou même une demi-seconde, car ces figures sont nettes; c'est là que l'artiste doit faire preuve de jugement et surtout de patience; il s'agit d'attendre le moment opportun où les figures du premier plan sont aussi immobiles que possible; les figures plus éloignées peuvent remuer, et plus elles sont loin de l'appareil plus le mouvement leur est permis; à une certaine distance on peut même saisir des déplacements assez rapides à condition que les mobiles se meuvent perpendiculairement à l'appareil, soit qu'ils s'approchent, soit qu'ils s'éloignent de lui; il faut éviter autant que possible tout ce qui passe en travers. Le long foyer de l'objectif (le 2 B de Dallmeyer a 210 millimètres pour une plaque 9x12) permet de placer le premier plan du tableau assez loin de l'appareil, tout en lui conservant des dimensions relativement grandes, ce qui est important, et cette particularité aide en même temps l'opérateur à se dissimuler davantage ou, tout au moins, à être moins en vue. Mais, dira-t-on, avec un aussi long foyer et une ouverture de F : 3, il est impossible d'obtenir une netteté suffisamment uniforme pour les différents plans du tableau. C'est là une erreur, et M. Wild nous le prouve par les vues qu'il nous montre; son secret consiste à mettre l'objectif au point sur l'infini et à veiller à ce que le personnage le plus rapproché ne soit jamais placé à moins de la moitié de la distance de cet infini. Avec l'objectif de 21 centimètres, l'infini est de 21 mètres, et il ne comprend dans son tableau rien qui ne soit à mains de 10 mètres de l'appareil. Les plaques doivent être orthochromatiques, extra-rapides et enduites d'un bon antihalo; il est bon de les manipuler pour le chargement, la mise en cuvette et jusqu'à la moitié du développement dans l'obscurité complète; comme elles sont naturellement très fortement sousexposées, il faut les révéler dans un bain faible chauffé à 25°; les cuvettes, les eaux de rinçage, le bain de fixage, tout doit être maintenu à la température de 25°, pour éviter les décollements que des changements de température ne manqueraient pas de provoquer. Voici la formule employée; c'est celle qui réussit le mieux : Solution N° i Acide pyrogallique 6gr. Métol 4 » Métabisullite de potasse 14 » Bromure de potassium 2»' Eau bouillie lOOOcc.