Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 10 — ment un cliché, on le plonge dans le réactii et on agite. De temps en temps, on retire le cliché pour observer la marche de l'opération, mais de crainte que le réactif ne coule sur la plaque et n'y lorme des stries, on plonge celle-ci dans une cuvette remplie d'eau ou mieux d'hyposulfite avant de la tenir verticalement. L'action doit être très lente; si l'on voit qu'elle l'est de trop ou que le réactif n'agit pas, on ajoute une goutte ou deux de ferricyanure, ce que l'on doit faire, du reste, de temps en temps, car la solution s'affaiblit non seulement par l'usage, mais aussi par suite de l'action réductrice de l'hyposulfite sur le ferricyanure. Lorsqu'on juge que le cliché a atteint l'intensité voulue, on arrête l'opération et on lave pour enlever toute troce d'hyposulfite. Pour opérer des affaiblissements locaux, on se sert d'un pinceau très fin et très souple, plus ou moins gros, suivant les parties à modifier. La plaque mouillée est placée horizontalement et, avec le pinceau trempé dans le réactif, on frotte continuellement sur la ou les parties à affaiblir, sans craindre d'agir aussi de temps en temps sur les parties adjacentes; le pinceau doit être souvent replongé dans le réactif. Comme cidessus, on examine souvent le résultat obtenu après avoir plongé horizontalement la plaque dans l'hyposulfite pur. Si l'on opère lentement (dix à quinze minutes sont quelquefois nécessaires), on n'observe aucune altération ni affaiblissement dans les noirs; les détails de ceux-ci ne sont pas atteints. Il est nécessaire de mentionner cette observation, car l'opinion contraire a été émise; elle ne peut s'expliquer que par l'emploi d'un bain renfermant trop de ferricyanure. Il faut éviter que des gouttes de réactif ne tombent sur le cliché et n'y séjournent, ce qui produirait naturellement des taches. Il faut aussi s'exercer un peu pour arriver au tour de main nécessaire. Si les cas d'affaiblissement général d'un cliché sont rares, il n'en est pas de même pour les affaiblissements locaux, surtout pour les clichés rapportés d'un voyage dans les pays à grande lumière et à grandes oppositions. Dans les Alpes, notamment, les oppositions sont violentes entre les chutes d'eau ou les torrents blancs laiteux et les sapins presque noirs, même lorsqu'il sont éclairés, on peut hardiment pousser le développement très loin, de manière à faire disparaître tout détail dans les blancs et à en faire arriver dans les sapins; le ferricyanure fera réapparaître les premiers sans toucher aux seconds. Les nuages noyés dans la grande luminosité du ciel ressortent quand l'opacité de ce dernier diminue sous l'effet du réactif. L'affaiblissement des ciels et des montagnes lointaines dans les clichés de paysages alpestres donnent des résultats absolument remarquables. Les murs blancs insolés manquent en général de détails; on les voit apparaître sous l'action du réactif. Les routes blanches peuvent être traitées avec succès de la même manière, ce qui permet souvent d'harmoniser tout un paysage. Un glacier fortement éclairé par le soleil donne le plus souvent sur un cliché une masse apaque sans détails; le ferricyanure transforme totalement un paysage de ce genre. Mais où l'affaiblissement partiel s'impose, c'est dans la suppression des halos. Un cliché souvent inutilisable peut, de cette manière, non seulement être amélioré, mais même être rendu parfait. Cette opération réussit toujours lorsqu'on a un peu la pratique du réactif. Celle-ci permet de faire disparaître les voiles locaux produits par des coups de jour. Mais ce n'est pas seulement pour les négatifs que ce réactif a son utilité. Ceux qui ont fait de la photographie sur les hauts sommets lorsque le ciel est d'un bleu pur savent que cette lumière intense provoque une surexposition qui a pour conséquence de donner des clichés positifs avec des ciels foncés souvent d'un vilain effet. Ces ciels peuAent être facilement affaiblis sur le positif, de manière à les dégrader vers le haut du cliché en diminuant simplement la partie qui touche au paysage et