Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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2 — mies. Des membres, d on ne sait quelles commissions, parlent avec mystère de catastrophes éventuelles : mais leur compétence s'arrête à la connaissance des appareils et nous en savons qui prirent récemment à Paris une cuve à eau pour un Carter Mallet. Derrière ces campagnes de défaveur, il y a des intérêts qui se défendent et que la presse à tout faire sert comme il convient. Ces intérêts sont ceux des directeurs de théâtres, de music-halls et de tous les impresarii étrangers à la cinématographie, rivaux jaloux des succès lucratifs du cinéma. Le public qui lit les quotidiens entendant chaque jour répéter les propos tendancieux de ses guides, en arrive à son insu à les croire : il cède à la suggestion lente mais sûre de la chose écrite, incapable qu'il est de démêler les raisons premières de cette campagne sournoise. Pour le cas particulier de la foire de Dresde, les calomnies qui ont été répandues dès le lendemain de l'incendie émanent obliquement d'une presse mal informée par les forains eux-mêmes et par les commerçants de la ville. Pourquoi les forains, dirat-on? Parce qu'il y a parmi eux, dix cinématographistes sur cent industriels de toute sorte, ce qui constitue nécessairement de sérieuses rivalités d'intérêt. Ajoutez que les cinés-théâtres font parfois des recettes qui cênent les voisins et vous aurez la clef de bien des jalousies. Quant aux commerçants de la ville, ds sont par définition les adversaires de tous ceux qui, venus du dehors, passent près d'eux et quittent le pays après avoir plus gagné que consommé. C'est leur or et leur argent qu'on vient leur prendre, disent-ils et ils savent que les cinématographistes sont très aimés du public. Leur jalousie commerciale est en partie mal fondée car tous les forains laissent derrière eux beaucoup de profits pour tout le monde, ne serait-ce qu'aux municipalités qui les accablent de droits et de taxes. Mais il suffit qu'elle existe pour expliquer l'attitude hostile de la presse locale et des autorités. C'est tout ce que nous voulions démontrer. Quant aux cinématographistes, ils n'ont qu'à redoubler d'activité et de vigilance, à écarter les risques de danger afférents à leur genre de spectacles, à amuser le public— qui les en remerciera de la meilleure façon, c'est-à-dire en les enrichissant. G. Dureau. g i£ Un Post-Scriptum douloureux Au moment où j'écrivais les lignes qui précèdent, dans un sentiment d'optimisme d'ailleurs raisonnable, un cruel accident se produisait rue du Faubourg-Saint-Denis. Un opérateur cinématographiste était grièvement brûlé par les flammes de quelques bandes incendiées dans sa cabine. Vous pourriez croire que la presse a rendu un compte exact des faits. Pas le moins du monde. Un de nos plus grands quotidiens du matin raconte que l'accident est dû à « l'explosion d'une lampe » ce qui aurait pu laisser supposer que le projectionniste employait une autre lumière que celle de l'arc électrique. Or, le poste fonctionnait à l'électricité. D'autres parlent d'une inflammation spontanée de celluloïd. Toutes les versions publiées sont erronées. La vérité est celle-ci : La séance de projection était terminée depuis deux minutes. L'opérateur, cédant à un mouvement d'imprudence que nul ne comprendra s'il ne connaît l'esprit général de beaucoup de cinématographistes, voulut allumer sa pipe pendant qu'il « réembobinait » son film. L'allumette mit le feu à la bande qui explosa dans la cabine malheureusement très exiguë. Inutile d'ajouter que le pauvre homme — ce n'est plus un enfant — fut très grièvement atteint et qu'il paie cher à Lariboisière le prix de sa lourde faute. Quelle moralité faut-il tirer de ce fait? Qu'un opérateur qui allume sa cigarette ou sa pipe près de ses films se comporte à peu près comme un aéronaute qui fumerait dans sa nacelle ou près de son ballon. Tels aussi des ouvriers qui, travaillant à la fabrication