Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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laire, ayant même un certain caractère mystérieux. En résumé, la caractéristique de cette invention réside dans l'application , pour l'éclairage des salles dans lesquelles se déroulent des projections cinématographiques, ou encore dans les laboratoires où l'on pratique des opérations photographiques, d'un foyer lumineux constitué par une ou plusieurs lampes, tubes ou ampoules à vapeur de mercure, ou toute autre lumière d'une nature différente de celle qui produit les projections, dont les rayons directs sont interceptés par un abat-jour renversé de forme conique, hémisphérique ou autre, les rayons étant ainsi par le fait de cet abat-jour dirigés vers le plafond ou vers une paroi latérale qui les répand par réflexion dans la salle. G. Ghenier ->-•♦•-< Les Cmématophtalmies Nous lisons dans la Nature les lignes suivantes qui montreront une fois de plus combien est opiniâtre la foule de ceux qui s'efforcent de combattre les spectacles cinématographiques. Il y a plus de dix ans que des millions d'enfants et de grandes personnes suivent avec assi luité les projections animées. Qu'on nous en présente donc quelques uns atteints d'une maladie de la vue consécutive au cinéma ! Parce que certains sujets ont pu être frappés, doit-on conclure que tous peuvent l'être et qu'il y a danger général. Ce serait folie. I)' ailleurs, notre confrère a bien vu le péril de la thèse médicale et c'est avec justesse qu'il écrit : « /"/ faut une certaine prédisposition, une intolérance particulière » à ces ophtalmies électriques. Maintenant suivons les déclarations du D' Ginestous : La lampe à arc donne une lumière véritablement bien nommée aveuglante et ceux qui, par nécessité ou distraction, fixent trop longtemps ces phares lumineux éprouvent des troubles de la vue qui à la longue peuvent dégénérer en une véritable inflamma tion qu'on a nommée l'ophtalmie électrique, Les cinématographes auraient, paraît-il, le même inconvénient, mais il faut, je pense, une certaine prédisposition, une intolérance particulière, car ces spectacles cinématographiques se multiplient partout et les amateurs de ces tableaux animés sont des plus nombreux. Le Dr Ginestous, de Bordeaux, a eu l'occasion d'étudier cependant un assez grand nombre de cas de lésions oculaires qu'on ne pouvait absolument pas rapporter à d'autre cause que l'impression trop vive de l'écran lumineux sur l'appareil de la vision. De ces lésions, les unes sont passagères et fugitives ; c'est une sorte d'excitation légère qui se traduit par du larmoiement, photophobie, qui se produit au passage des premières images et oblige le le spectateur à fermer un instant les paupières ; avec quelques secondes de repos ce trouble s'efface et le sujet peut satisfaire sa curiosité sans inconvénients. Chez d'autres, au contraire, les troubles sont plus tenaces ; il leur est impossible d'assister à la représentation. La fatigue rétinienne est telle qu'ils sont obligés de fermer les yeux ou de quitter la salle. En général, cette impressionnabilité de la rétine ne laisse aucune trace, mais notre confrère a constaté dans quelques cas assez rares, heureusement, une véritable asthénopie, une fatigue visuelle qui se traduisait pendant quelques jours par l'impossibilité de lire, de fixer les yeux sur une feuille de papier blanc. Au lieu de cette fatigue de la membrane profonde de l'œil, quelques spectateurs éprouvent à la suite de ces séances une véritable poussée de conjonctivite avec cuisson, démangeaison, rougeur des paupières et de l'œil. Comment interpréter la genèse de ces accidents ? La lumière lancée sur un écran de toile n'a pas la crudité, la violence, si je peux m'exprimer ainsi, de l'arc voltaïque ou même de la simple lampe à incandescence. Comme le fait observer M. Ginestous, l'illusion chronophotographique ou cinématographique a pour base la persistance des impressious lumineuses sur la rétine. La durée de cette persistance est évaluée à deux quarante-cinquièmes de seconde.