Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 2 Mais ils s'estiment aujourd'hui fort heureux de n'être pas en Sibérie où nos alliés ont coutume d'exporter ceux qui gênent la barbarie nationale. N'y avait-il pas, d'ailleurs une grosse imprudence à voyager en Russie sur un ballon libre ? G. DUREAU. TRIBUNE LIBRE Les articles parus sous la rubrique : Tribune Libre n'engagent en rien la responsabilité du Ciné-Journal. Ils ne sont que l'expression libre de ta pensée du signataire. Des Droits d'Auteurs It ifc jtt CHAPITRE V Lequel ne contient qu'une riposte à une réponse. Rentrant de vacances je trouve dans le Ciné-Journal du 22 août le communiqué de M. C. J. Très aimable M. C. J.; très courtois et habile entre tous à dissimuler l'amertume de la critique dans le sorbet de l'indulgence. Aussi vais-je trouver un véritable plaisir à combattre avec lui, paragraphes par paragraphes, sa serrée argumentation. Tout d'abord, il y a la question de « la brochure d'une pièce de théâtre » que, bien certainement je ne ferais pas représenter à bureaux ouverts sans payer de droits d'auteurs. Mais l'exemple est-il bien choisi? et entre la brochure et le film M. J. C. ne voit-il pas de différence? Bien entendu le libraire qui vend la brochure ne confère pas pour 3 fr. 75 centimes un droit qu'il n'a pas. Tandis que l'éditeur d'un film, dont le prix moyen est de 250 fr., sait qu'il n'est pas acheté pour être lu à table au feuilleté dans le lit. En un mot, et pour montrer, moi aussi, ma connaissance de ce droit que nul en France n'est censé ignorer, je disais que ce film est meuble par destination et par conséquent utilisable par l'acheteur du consentement tacite du vendeur. Les exploitants peuvent donc attendre de pied ferme la Société de la rue Henner et celle de la rue Chaptal, dont les foudres, dans ce cas, feraient long feu. Second point : « Doit-on faire une différence entre un film et une pièce de théâtre? » Sans nous occuper du point de vue littéraire, ce qui nous conduirait trop loin, parlons simplement de la question « droit d'auteur », et répondons brièvement non. L'auteur de Chanteclair et celui de la Chasse aux Potirons ont, toutes proportions gardées, droit à la même protection : le prêtre, quelle que soit la religion, doit vivre de l'autel. Mais si nous sommes d'accord sur la juste rémunération de l'auteur du scénario, nous ne le sommes plus sur la personnalité de celui qui doit la régler. Je l'ai déjà dit ici même : L'auteur dramatique ne vend pas son œuvre, il en autorise la représentation moyennant un droit de 10 % sur la recette, tandis qu'en cinématographie l'auteur vend ferme son scénario à l'éditeur et la somme à lui payée entre simplement dans le prix de revient du film, que nous lui achetons également ferme. Ne parlons que pour mémoire du point que M. C. J. donne comme établi : « le film est un cliché (ça c'est vrai!) et le cliché est susceptible de propriété artistique ». En effet, oubliant que le photographe a au moins deux collaborateurs, le client qui pose et le soleil qui impressionne, la Cour a jugé que le produit de cette triple collaboration était une œuvre d'art, dont le bénéficiaire était le seul photographe. Phébus, qui s'en fiche comme de son premier rayon, n'a pas interjeté appel. Mais ce jugement nous importe peu à nous autres exploitants. Dans l'espèce le photographe c'est l'éditeur qui vend son film et qui le vend comme il veut ou comme il peut, mais sachant qu'on ne le lui achète que peur l'exploiter publiquement. Maintenant, cher monsieur, permettez moi de me refuser à vous suivre sur le terrain de votre avant dernier paragraphe ou vous déplacez la question et que je reproduis ici pour y répondre plus clairement : Comment expliquerait-on que le cinématographe seul ait l'inexplicable privilège de permettre à un exploitant de réaliser d'importantes -recettes, grâce à l'Idée d'un auteur , sans que celui-ci en ait sa part légitime ?