Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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2« Année. — N° 56 13-19 Septembre 1909. Ciné=Journat Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREAU flBOMHEMEriTS : FRANCE Un an 10 fr. i ÉTRANGER Un an. .... . 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 16-1.54 ( L'AMERIQUE et le FILM ININFLAMMABLE La Commission des Explosifs, à NewYork, vote un amendement très grave. -f V > La question du Glm ininflammable qui n'est pas encore à l'ordre du jour dans le monde cinématographique européen, se pose actuellement avec lorce de l'autre côté de l'Atlantique, à New -York particulièrement. Naguère elle fut l'objet de l'attention des législateurs de l'Etat même de NewYork. Aujourd'hui c'eot la Commission municipale des matières explosibles qui l'introduit sans crier gare en tête de ses travaux et nous aurons dit toute l'importance de ce fait nouveau lorsqu'on saura qu'il suffit de la signature de M. Mac Clellan, maire de New-York, pour donner aux décisions de la commission lorce de lois. La dernière décision vise un amendement de l'article 17 des Règlements de la Commission Municipale des Explosifs, dont voici le texte : « L'emploi des films cinématographiques dans les appareils de projection est interdit à moins que ces films soient à l'épreuve du feu ou qu'une fois allumés, ils soient incapables de se maintenir en ignition. » Cet arrêté prendra force d'exécution soixantejours aprèslasignaturedumaire. La Commission Municipale des Explosifs qui a pris l'initiative de cet amendement s'est réunie conformément à une vieille ordonnance adoptée le 13 mai 1902 par le Con seil des Aldermen de la ville de New-York dans le but de réglementer la vente, l'emploi et le transport des explosifs. Toute modification aux premiers règlements établis doit être soumise à l'approbation du maire et c'est à la Compagnie des pompiers qu'appartient le soin d'en surveiller l'exécution. Inutile de dire que le nouvel arrêté soulève une grosse émotion parmi les commerçants et exploitants cinématographiques. Non que l'esprit en soit critiqué — puisqu'on somme il s'agit de prévenir les incendies — mais parce que les délais de mise en vigueur apparaissent à tous comme trop courts. Tous nos lecteurs le comprendront. La proscription définitive dans deux mois des films inflammables sur le territoire de NewYork sera le prélude d'une mesure plus générale : elle s'étendra sans aucun doute à l'Etat lui-même puis à toute l'étendue de l'Union américaine. Elle infligera à tous ceux qui possèdent du vieux film des pertes chiffrées par millions de dollars, car chacun sait l'importance des stocks sur le marché. Quant à la répercussion que cette mesure aura nécessairement en Europe, elle peut être considérable : les formidables provisions américaines ne trouvant plus leur emploi aux Etats-Unis se déverseront chez nous, non sans avilir une fois de plus la valeur du film. Au surplus, elles gêneront encore l'œuvre d'assainissement du marché entreprise par la plupart des grandes maisons de fabrication et de location. Ces pellicules fatiguées auront le triste avantage d'être mauvaises et de tenir de la place.