Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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2# Année. — N° 57 20-26 Septembre 1909. Ciné " J ournal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DCREAD flBOnriEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an. .... . 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 161-5i , Cinéma $ Reportage Tout le monde sait que le cinématographe primitivement destiné à enregistrer pour la science les formes du mouvement, est vite devenu, entre les mains d'hommes habiles, un appareil de curiosité populaire, quelque chose comme une prodigieuse lanterne magique. Sorti du laboratoire, il est entré pour n'eu presque plus s'absenter, sous la tente du forain et dans toutes les salles de spectacles. Là, dans des conditions peu à peu triomphales, le modeste cinématographe s'est élevé jusqu'à un rang de dignité qui l'a fait comparer au théâtre lui-même. Rival heureux de nos grandes scènes, il offre au goût du public de véritables œuvres dramatiques, d'une composition très spéciale, et d'un jeu qui lui est propre. Mais il n'en demeure pas moins que le cinématographe a trahi ses origines, et je ne soulignerais même pas cette évolution si, par un juste retour, il ne semblait aujourd'hui incliner vers les succès de sa jeunesse et redevenir l'instrument qui enregistre pour les foules et pour les savants la vie animée, innombrable et pittoresque, les grands faits sociaux et sportifs, militaires, mondains, toutes les actualités. Le voici, de la sorte, élu au rôle des grands périodiques illustrés, sur lesquels il a l'avan tage d'offrir une représentation vivante mille fois plus expressive que l'immobile photographie. La saison qui vient de s'écouler a été pour la cinématographie documentaire d'une particulière richesse. Toutes ou presque toutes les grandes maisons d'édition se sont appliquées à suivre au jour le jour l'actualité. Gomme le vent — si j'ose dire — est à l'aéronautique, nos preneurs de vues ont fait l'apprentissage fiévreux des aérodromes: nous connaissons, grâce à eux tous les dirigeables, tous les aéroplanes, non plus figés sur le papier, mais dans la grâce de leurs mouvements. La passion populaire étant toujours aux sports, nous avons tout vu des grandes épreuves cyclistes, automobiles, pédestres, gymnastiques, nautiques, ainsi que les matchs sensationnels des boxeurs. Les films ont complété et commenté ces journées par la plus noble exaltation du goût sportif. fi n'est pas jusqu'aux manoeuvres militaires, dominées par le voyage du République qui ne soient déjà sur tous les programmes choisis. Mais mieux encore a été fait. La conquête du Pôle Nord, qui soulève en ce moment tant de curiosités et divise le monde en deux armées de partisans, s'illustre de vues septentrionales très instructives. On peut espérer qu'au prochain voyage arctique, Gook ou Peary,