Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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BMStMOti Le Grand Cinéma de la Villette. Nous apprenons avec le plus vif plaisir que M. Spinelli, ex-chef du service du personnel à l'Hippodrome aux temps des succès cinématographiques, vient d'acquérir le Grand Cinéma de la Villette, 7, rue de Flandre, à Paris. M. Spinelli est de ceux qui savent créer le succès; consciencieux et énergique, il ne manquera pas de faire de son nouvel établissement une attraction populaire de premier ordre. Nos meilleurs vœux l'accompagnent. A qui le Pôle? Peary? Cook? Tons les deux! Mi l'un id l'autre! Lequel des deux! Telle est la question du jour que vient de poser, en un film que tout le monde attendait, une jeune société d'édition, la C. A. (CinéActualité), 147, rue de Créteil, à Maisons-Alfort (Seine). Humoristique, satirique, à mise en scène inédite et somptueuse, l'œuvre nouvelle sera le succès de rire de la semaine, des deux côtés de l'Atlantique. Les Révélations du Cinématographe. Il y avait foule l'autre soir, dans un des cinématographes de la rue de la Gaîté, à Montparnase, à Paris. Les scènes se déroulaient avec rapidité sur l'écran, et les spectateurs, intéressés, applaudissaient, tou à Lour, 1<> hardi marin qui fit le tour du monde, une expérience d'aviateur, ou les mésaventures du marchand de vins à qui les clients jouent des tours pendables. Tout à coup alors que la vue cinématographique représentait les différentes péripéties de la semaine d'Aviation de Reims, un cri perçant d'elTroi retentit en même temps qu'une jeune femme roulait à terre, terrassée par une violente crise de nerfs. A ses côtés, le mari, en proie à une visible surexcitation, avait peine à maîtriser sa colère. — La misérable ! dit-il à ses voisins. Je viens de la reconnaître sur l'écran, attablée au buffet du champ d'aviation, en galante compagnie, alors que je la croyais chez des parents de province, pendant que j'effectuais une période militaire de vingt-huit jours. Il fallut suspendre la représentation et conduire la malade dans une pharmacie voisine, au milieu d'un public considérable qu'amusaient les malédictions du mari. Cette aventure ne devait pas tarder à avoir un dénouement qui faillit tourner au tragique. A peine les époux avaient-ils regagné leur domicile, rue de la Tombe-Issoire, qu'une scène très vive éclata. Le mari reprocha, en termes sévères, à sa femme, d'avoir une conduite scandaleuse et de profiter de son absence pour renouer une vieille liaison que l'épouse avait rompue avant son mariage. L'infidèle accueillit cette mereuriale d'un ton narquois. Plus le mari outragé haussait la voix et se laissait emporter par la colère plus elle haussait les épaules et le narguait, en riant aux éclats. Fou de rage, il saitsit un revolver qui se trouvait sur la table de nuit de la chambre à coucher et en tira un coup dans la direction de l'épouse qui, par miracle, ne fut pas atteinte. Mais l'émotion éprouvée par celle-ci fut si forte qu'elle s'abattit lourdement sur le plancher. Croyant l'avoir mortellement blessée, le meurtrier descendit précipitamment l'escalier et, courant à tout? haleine, alla se constituer prisonnier entre les mains de M. Baissac, commissaire de police du Petit-Montrouge. — Je me nomme Julien Boistard, dit-il au magistrat ; j'exerce la profession de voyageur, et je viens de tuer ma femme parce qu'elle me trompait. , Le commissaire de police ouvrit une enquête et, les faits n'étant pas aussi graves que le racontait le voyageur de