Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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2« Année. — N° 58 27 Septembre3 Octobre 1909. Ciné=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAD flBOntlEMEnTS : FRANCE Un an iO fr. ÉTRANGER Un an. ..... 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 16-I-54 ( SOL-CINÉMA *** Le Cinématographe demande au Soleil sa lumière. *** La semaine qui vient de s'écouler aura été pour moi la grande semaine des inventeurs. Jamais je ne vis en si peu de jours tant de braves gens épris d'avenir et portant brevets ou devis : tous s'ignoraient les uns les autres, ce qui me permit de croire qu'ils ne s'étaient pas donné rendez-vous dans les bureaux du Ciné-Journal afin de m'accabler. Mais enfin je les ai dûment écoutés comme j'écouterai toujours ceux qui prétendent perfectionner la cinématographie et je jure que je ne regrette pas mon temps. N'y eût-il qu'une parcelle de progrès dans les réalisations de ces inventeurs, file mérite d'être recueillie et c'est ma tâche de la révéler. Mais il faut retenir aujourd'hui — pour commencer — les expériences auxquelles j'étais convié samedi dernier par l'inventeur et les protagonistes du Cinéma Solaire, MM. Docetti et Bargellini. J'avais lu avec attention la conférence faite à Nice, au Club Nautique, le 29 août dernier, par mon confrère le professeur Bargellini, ainsi que les diverses appréciations de la presse italienne et française et je savais, dans ses grandes lignes, dans son esprit général, ce que devait être le Cinéma Solaire. Les idées ingénieuses de M. Docetti n'étaient pas pour moi tout à fait nouvelles, puisque je n'ai pas oublié les services que rendait naguère à la photographie (agrandissements au charbon), le dispositif connu sous le nom d'hélioscope. Toutefois, j'étais curieux de voir comment la lumière du soleil se comporterait sur l'écran cinématographique et dans quelle mesure elle pouvait remplacer l'arc électrique ou l'éclairage oxy-éthérique. C'est donc, en sceptique, avec une légère inquiétude que je montais l'autre jour dans une chambre d'hôtel à Paris, où m'attendait l'inventeur. Et voici ce qui se passa. M. Docetti et son opérateur avaient installé leur appareil par des moyens de fortune sur la fenêtre de la chambre, à la hauteur d'une table ordinaire qui portait un projecteur Pathé du modèle courant. Aucune autre lumière ne régnait entre les quatre murs sauf celle du jour que tamisait très imparfaitement un voile noir placé, en guise de rideau, contre la fenêtre elle-même. L'obscurité était si relative que, pendant la projection, je pouvais lire le journal et les articles du règlement de l'hôtel, écrits sur un papier à quatre mètres di moi. Au dehors, le ciel était sans grande clarté. Un soleil de septembre souriait timidement entre les nuages et quatre