Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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2« Année. — *N° 59 4-10 Octobre 1909. Ciné ^Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREAC flBOÎinEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an. .... 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Parait tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE -fe-l-S<-. i De quelques Applications du Cinéma Solaire °t s > J'ai promis dans ma dernière causerie de parler à nouveau du Cinéma solaire pour en dire rapidement les applications pratiques. Je le ferai sans insister, en priant qu'on m'excuse pour le paradoxe que j'entreprends de célébrer l'éclairage au soleil par un temps aussi automnal. Une objection a été formulée. On m'a dit, non sans ironie, que MM. Docetti et Bargellini — mes inventeurs - n'étant pas Josué lui-même n'avaient aucune autorité sur le soleil et qu'ils ne pouvaient, à moins de le réserver en bouteilles, le mettre à la disposition des cinématographistes pour l'heure du spectacle. Je tiens cette forte remarque ocur une puérilité. De même qu'il faut de l'électricité pour faire de la projection à, l'arc électrique, il convient d'avoir du soleil pour faire de la projection solaire. L'ingéniosité de M. Docetti ne dépasse pas les limites du possible. Elle ne tend qu'à utiliser les rayons solaires pour rendre lumineux l'écran cinématographique et transparents les images du film. Au delà de ce service, il n'y a nien. « Mais alors, poursuit mon interlocuteur parisien, que voulez-vous que nous fassions de votre dispositif dans nos sal les de cinéma-théâtre, ouvertes le soir ou bien l'après-midi, par tous les temps?»» A cela, je réponds d'un mot: Rien ! Le Cinéma solaire ne saurait être d'un emploi courant en France, à Paris surtout, oii le ciel n'est pas volontiers très clair. Je ne demande pas qu'il supplante l'électricité. Son but est de la remplacer dans tous les pays de soleil et l'on m'accordera qu'il en existe, Dieu merci, quelques-uns, sur la pauvre machine ronde qu'est la terre. Les quelques milliers oe cinématographes en usage dans les villes septentrionales ' sont par définition voués à l'éclairage artificiel. Est-ce une raison pour oublier que plus de la moitié du monde civilisé s'amuse dans le soleil ? Nous ne sommes pas tout l'univers. Regardons donc un peu plus loin que la ligne de nos boulevards ou que les brouillards du Nord. Il s'y passe bien quelque chose. L'Italie, l'Espagne, l'Afrique tout entière, l'Asie méridionale, tous les pays équatoriaux, la plus grande partie de l'Amérique du Sud, nos voisins de Turquie, de Grèce et d'Asie-iMineure, que sais-jc, jouissent d'un climat qui leur assure presque constamment du soleil. Quand il n'est plus là, comme dit J. Riehepin, ils ne se sentent plus vivre. Il est la force, la fécondité. C'est un trésor naturel et gratuit, comparable à notre houille blanche : ce serait vraiment folie que de ne pas l'utiliser pour les besoins de la pro