Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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2e Année. — N° 60 H-18rOctobre]1909. Cinè=Journaî Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAO T: flBO»«EMEnTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an. ..... 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Parait tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE -16-1. 54. ( PAR DESSUS L'ATLANTIQUE Plusieurs de nos lecteurs semblent s'étonner de ce que nous parlions souvent ici des intérêts de la einématographie aux Etats-Unis d'Amérique. A les entendre, le marché français devrait seul retenir notre attention, parce qu'il est justement le centre du monde et que les affaires de nos bons amis les Yankees nous importent peu. Tel n'est pas du tout notre avis. Cette ■politique cloisonnée qui limite la vie d'une industrie mondiale aux frontières françaises est souverainement fausse. Elle procède d'un patriotisme peu éclairé et tout au plus .capable, si nous le professions, de desservir les intérêts Qu'il prétend défendre. J'en vois plusieurs raisons éminentes et celle-ci, par exemple : L'industrie du film et des appareils est, née, a grandi à Pans. Ceci est entendu. Mais, si le cœur est chez nous, le sang qui en est chasse régulièrement Circule à (lots à d'avers le monde. 11 n'y ■ i pas de vie que dans l'organe central. Elle est partout et ce serait puéril de s'enfermer dans la contemplation .flatteuse d'une seule partie. Voyez ce qui se passe. Naguère, quelques maisons possédaient le privilège lucratif de fournir à tout le marché du film: elles liaient presque toutes rrançaises. Aujourd'hui, li concurrence d'ailleurs meurtrière a élevé le nombre des éditeurs à trente-cinq. On fabrique des films un peu .partout, bien ou mal, peu ou trop, mais enfin on en produit, depuis le Brésil jusqu'à la Russie. Par un phénomène corrélatif, la consommation est devenue mondiale et je ne saurais comprendre pourquoi nous devons ignorer notre clientèle étrangère, puisqu'elle est la condition même de notre existence. C'est un fait connu de tous que la France n'existe pour ainsi dire pas comme acheteuse de films. Les clients des éditeurs sont de plus en plus rares, et la cinématographie aurait vécu s'il fallait ne compter que sur leurs commandes. Noire marché, très anarchique, oscille lourdement entre la location et l'occasion, malgré les efforts diligents de quelques hommes soucieux de lui faire un avenir par la location rationnelle. Cependant, les fabricants produisent et môme surproduisent. où vont les films? A l'étranger. La plus grosse partie des ordres est pour l'Amérique du Nord où Uix mille « exhibiteurs » emploient nos œuvres <pour leurs spectacles. Pour cinq vues réservées à la France, et quarante à l'Europe, cent cinquante seront demandées par les 'Etats-Unis. J'imagine que le chiffre de ces affaires est suffisamment éloquent, et qu'il justifie bien l'intérêt que nous portons au marché américain. ■Nous en parlerons donc ici avec abondance, parce que nous avons la eerti