Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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f-6 nautique de Prancfort-sr-Mein « I.L.A. », la lumière solaire est obligatoire. Malheureusement Phœbus fait place trop souvent à la pluie, et l'on est obligé de recourir à l'usage exclusif du courant électrique. — Pour terminer, et puisqu'il s'agit du soleil, apprenez donc, Monsieur le Directeur, aux lecteurs de Ciné-Journal, en quoi consiste exactement la nouvelle (1) invention. Dès l'instant où il y a démonstration publique, il n'y a plus de secret, je suppose, et partant, plus d'indiscrétion à décrire l'appareil. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées. De Mare Cinématographe ET Propriété Littéraire ##* Ceci tuera cela! Est-il vrai que, comme le prévoit le romancier H. G. Wells, que citait l'autre jour M. Augustin Filon, le cinématographe doit tuer le roman* et remplacer le livre ? Est-il vrai que, dans cent cinquante ans, ce sera chose faite? « En pressant une certaine détente, on obtiendrait, à domicile, une représentation mimée et parlée du roman à la mode, comme aujourd'hui on se donne avec un bon gramophone l'illusion d'assister en robe de chambre et en pantoufles à un grand opéra! » (1). Je ne sais; mais ce que nul n'ignore, c'est que le cinématographe s'impose de façon singulière dans le domaine artistique et même dans le domaine littéraire et que, par lui et autour de lui, naissent des œuvres qui semblent appartenir à un genre tout nouveau et devoir mettre (1) Journal des Débats, 25 novembre 1908. en jeu, d'une façon imprévue, les lois protectrices de la propriété artistique (d) nous voulons parler de ces thèmes scéniques que se plaisent à combiner les membres de l'Académie française, que les acteurs de la maison de Molière ne dédaignent pas de mimer et qui, grâce à ces éminents concours, vont projeter sur l'écran lumineux, aux quatre coins du monde, telle ou telle scène de l'histoire, tel ou tel conte imaginaire. Quel est le caractère de ce genre d'oeuvres? quelle est l'étendue des droits de. leur auteur? C'est ce que nous voudrions nous demander ici. Et d'abord, disons que ces œuvres n'appartiennent pas, comme il semblerait, à un genre nouveau. Le scénario destiné au cinématographe n'est autre chose qu'une pantomime, c'est-à-dire une œuvre dramatique destinée à être représentée par des acteurs au moyen de gestes et sans paroles. Ce qui est nouveau, c'est ceci : autrefois, une pantomime n'avait d'autre prétention que d'être jouée par des acteurs devant les spectateurs; aujourd'hui, elle prétend être fixée sur le film cinématographique, puis projetée sur l'écran lumineux. Qu'est-ce donc que cette nouvelle forme de reproduction? Est-ce une sorte de représentation (2) analogue à la repré (1) M. Paul d'Ivoi, membre de la Société des gens de lettres, dans le rapport financier présenté par lui a l'assemblée générale de cette Société de 1909, ne s'écrie-t-il pas : « Il n'est point mauvais de préparer l'avenir. C est en vertu de cette pensée que — permettez-moi d'emprunter une expression topique à notre -généreux ami, M. Chauehard, qui ne me chicanera pas le prêt d'un mot — nous avons ouvert un rayon nouveau : le rayon de la reproduction mécanique par phonographes, cinématographes, phonocinémas, phonoscènes, etc. Il y a là une industrie artistique nouvelle, dont nous sommes les fournisseurs naturels; une industrie qui se perfectionne chaque jour et dont les résultantes ne sauraient être prévues dès maintenant. Souvenez-vous seulement que l'invention de Gui enberg nous a conduits à la linotypie et... rêvez un que deviendra la reproduction mécanique. » (2) La convention récemment signée à Berlin, le 13 novembre 1908, et qui doit, lorsqu'e'le sera ratifiée, remplacer la convention d'Union du 9 septembre 1886, a employé, dans son article 14, à l'égard de cette forme de reproduction, l'expression de représentation, mais à tort selon nous et, sans doute, faute d'en trouver une plus exacte.