Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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13 L'essence de Russie et aussi celle â'Àlleniàgne', fournies principalement par le PinuS SylVestris} sont de qualité inférieure parée qu'elles constituent un produit accessoire de la distillation sèche du 'bois en vue de la production de goudron et du charbon de bois. Les possibilités relatives à une exploitation rémunératrice du camphre par voie industrielle reposent autant sur le prix moyen d'une bonne essence que sur les procédés employés. L'effervescence suscitée dans le monde industriel à la suite des événements qui ont amené la hausse du camphre, les recherches nombreuses des savants et des techniciens qui se sont appliqués à réaMs-er la transformation du pinène en camphre, n'ont, pour ainsi dire, abouti à aucun fait scientifique bien nouveau, à aucune réaction ■originale. Les multiples procédés mis au jour ne sont, en effet, que des perfectionnements, des variantes de réactions déjà connues. On peut les diviser en deux grands groupes, suivant que l'essence est convertie, au préalable, en chlorhydrate de pinène ou qu'elle. subit l'action des acides organiques. Je n'insisterai pas sur les conditions les meilleures à choisir pour l'obtention du chlorhydrate de pinène au moyen de l'essence. Le rendement dépend naturellement de la qualité de l'essence, de sa teneur en carbure utilisable et de la température à laquelle s'effectue la < hlorhydratation. Il semble que nos essences les meilleures ne soient pas susceptibles de fournir plus de 65 à 70 p. 100 de leur poids en chlorhydrate. Ce dérivé, que l'on considère comme l'éther chlorhydrique du bornéol, peut subir trois sortes de traitements pour aboutir au camphre. , Tels sont brièvement ênumérés, les multiples procédés qui ont été patentés depuis cinq à six ans, dans le but de produire du camphre par voie industrielle, aux lieu et place d'une partie du camphre naturel. 11 serait quelque peu hasardeux d'affirmer que tous ont atteint le but visé. Les prix élevés du camphre, grâce auxquels nous avons du l'éclosion de l'industrie nouvelle, pour des raisons qu'il est très difficile de dégager, n'ont eu qu'une durée éphémère. Seuls les établissements qui, à l'époque bénie de la grande hausse, se sont trouvés en présence d'un procédé économique bien étudié et ont su s'organiser pour satisfaire promptemont aux besoins du moment, ont pu profiter des prix rémunérateurs et amortir rapidement leur installation. Si, actuellement, les circonstances ne se prêtent pas à de gros bénéfices, ils peuvent ou restreindre, ou arrêter leur exploitation et attendre des jours meilleurs. Nous devons ajouter que le camphre qu'ils ont produit, à part son inactivité optique, possède en tous points les mêmes propriétés que le camphre naturel, lorsqu'il est suffisamment raffiné. ("est à peine si l'on y décèle des traces de chlore, de bornéol et de camphène. Celles des usines qui ne sont pas encore sorties de la période de tâtonnement et d'essai ont peu de chances de réaliser des bénéfices pour couvrir les frais, parfois énormes, qu'a nécessités leur installation. On a tenté d'assimiler l'industrie du camphre à celle de l'alizarïhe et de l'inâigoiine, et certains esprits enthousiastes n'ont pas craint de fêter ce nouveau triomphe de la science industrielle. Pour ces deux matières, -la science et l'industrie ont eu, sans conteste, raison de la nature, et le record est resté au génie humain. La culture de la garance a totalement disparue du midi de la France, et i-'indigotine artificielle est en train de ruiner les vastes et nombreuses exploitations d'indigo des Indes, de Java et du Guatemala.