Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 6 — réfraction et la réflexion des rayons lumineux heurtant leurs contours ; réfraction ou réflexion qui se produit même si ces contours délimitent des particules absolument transparentes qui seront dès lors visibles sur le fond obscur alors qu'elles se seraient évanouies sur un fond clair. Voilà trois ou quatre ans que l'on a. pour la première fois, tourné la manivelle d'un cinématographe au-dessus d'un microscope. Ce n'est pas d'hier non plus qu'on a eu l'idée d'en faire avec l'ultra-microscope. Moi-même l'académie n'en a rien su. par exemple, — j'ai pu, en collaborations avec M. Jeantet, chef du laboratoire de microphotographie à l'Institut Pasteur, et M. Russemberger. docteur ès-sciences, attaché également à l'Institut Pasteur.obtenir des résultats très satisfaisants et des cinématographies très nettes d'infusoires et de tripanozomes. Nous avons essayé aussi d'obtenir sous l'objectif des phénomènes de phagocytose, mais notre patience a été déçue. Ces essais, que nous aurions voulu continuer, nous auraient demandé beaucoup de temps et d'argent et nous avons dû les interrompre. Bien que tentés dans un laboratoire nullement aménagé à cette fin et avec des moyens si mal à propos, qualifiés de « moyens de fortune », ces efforts nous ont cependant permis de vérifier quelques considérations ■ d'ordre général. Il y a lieu de se demander a priori si les diverses combinaisons possibles du cinématographe avec le microscope et l'ultra-microscoque peuvent offrir des moyens nouveaux d'investigation au secours de la recherche et de l'observation scientifiques. L'affirmative n'est pas contestable et il suffirait de rappeler les travaux extrêmement intéressants de Marey et de ses élèves, de M. François Franck, de M. Pizon. Sur ce. point. M. Dastre. à qui je soumettais, il y a près d'un an, mes projets, ne m'a pas ménagé ses encoura gements et il me sera permis, ici même, de l'en remercier avec chaleur. Mais où la contestation peut s'élever, c'est à propos de la valeur expérimentale des nouveaux procédés d'investigation; autrement dit, dans quelle mesure d'exactitude, le « film » obtenu au microscope traduira-t-il les formes et les mouvements inclus dans la préparation observée. La plus grande réserve s'impose ici. Cette préparation, en dehors du choc opératoire qui peut intervenir parfois lorsque les organismes observés sont sensibles à des traumatismes minuscules se trouve être le siège de nombreuses actions qui s'écartent des conditions délimitant ces phénomènes biologiques normaux: pour n'en citer que quelques-uns, élévation de la température due à la proximité de la source de chaleur; mouvements oscillatoires répercutés pour différentes causes dans le sein même de la préparation; aberrations optiques, surtout dans l'ultra-mirayons réfractés et réfléchis sur les concroscope où l'image est formée sur les contours des organisme < observes, etc. Je ne parle pas des causes d'erreur inhérentes au cinématographe luimême. Il faudra donc, pour chaque observation, déterminer les facteurs qui peuvent en dénaturer le résultat, et. en particulier, se défier des mouvements oscillatoires révélés à la projection par des jeux d'ombres et de lumières, car les oscillations dues à l'escamotage de la pellicule peuvent parfaitement provoquer des confusions auxquelles les plus habiles seraient excusables de se laisser prendre. Les mouvements « browniens » mis en évidence dans les projections de M. Comaudon sont-ils bien des mouvements existants dans la préparation ou de oscillations dues au procédé opératoire. La question, si elle n'a pas été posée, vaut d'être examinée consciencieusement, et, à ce sujet, il serait précieux d'avoir l'avis de M. Victor Henry qui, voilà deux ans, a déjà pu montrer à