Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

10 sur le vif. Pour les représenter, il faut du temps et de la patience. Sur la route, une automobile arrive à grande vitesse. Au premier plan, se trouve un groupe de paysans. Le chauffeur corne, les voyageurs crient. Une effroyable catastrophe va se produire. L'appareil enregisteur note tous ces mouvements. Il s'arrête brusquement au moment précis où l'automobile stoppe devant le paysan qui doit être écrasé. Tous les personnages restent immobiles. La « victime » est remplacée par un mannequin habilement maquillé et vêtu d'habits semblables exactement à ceux de l'acteur. Le mannequin est dressé à la place occupée, il y a un instant, par le personnage vivant. Cette substitution faite, l'automobile repart. L'appareil continue aussitôt à enregistrer la scène. La voiture écrase le mannequin. Immédiatement nouvel arrêt, nouvelle substitution... et le paysan écrasé se met à la poursuite du chauffeur pour la grande joie du public revenu de son émotion. Le procédé des « arrêts » permet toutes les substitutions. Aussi est-il employé dans les interprétations des contes diaboliques, des féeries magiques, qui composent une partie importante, et non la moins appréciée, du théâtre cinématographique. Que de miracles ont pu être ainsi réalisés: Jenny l'ouvrière devient princesse, un condamné à mort, après le baiser de la « Veuve », renaît à la vie, un cul-de-jatte retrouve ses jambes, les soude et s'enfuit. Mais il est un autre procédé qui donne des résultats plus diaboliques encore. C'est vraiment du spiritisme. Il permet des apparitions saisissantes, des « matérialisaticms » surprenantes: Un bouquet de roses se transforme en un essaim de gentes amoureuses, une statue de marbre s'anime, danse, pour se figer de nouveaux après quelques pas harmonieux, les vapeurs d'une marmite se condensent peu à peu, précisant progressivement les formes d'un satyre, d'un sylphe ou d'un diablotin. Comment obtient-on ces apparitions ? Au moyen de « fondu ». Un exemple suffira à indiquer cet ingénieux procédé. Voici le scénario: Un apache pénètre dans une villa, s'empare de l'argent placé dans le coffre, mais au moment où il va emporter le butin, il est surpris par le propriétaire. Quelques coups de couteau le débarrassent de ce téoin gênant. Il s'enfuit et va essayer d'oublier son forfait dans les bouges avec des camarades. Il cherche vainement à chasser le souvenir de son crime. A chaque instant, devant lui, se dresse la silhouette de la malheureuse victime. Il ne peut supporter cette vision qui l'obsède. Il va se constituer prisonnier et paie à la société la dette contractée par son odieux exploit. Pour dresser devant l'assassin la silhouette de sa victime, le metteur en scène immobilise l'assassin, et l'opérateur continue à dérouler la bande en ferant graduellement le diaphragme. Cette première opération terminée, la victime est placée en face du criminel et l'opérateur tourne la manivelle en sens inverse de façon à faire revenir la bande AGENT EXCLUSIF : de " VESUVIO FILMS" Pour la France et la Belgique Louis AUBERT 40, Boulevard Boune~\oiivelte, PARIS Téléphone : 303-91 ; 1029-06