Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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11 — au point de départ. Il ouvre ensuite progressivement le diaphragme en déroulant de nouveau la bande qui, peu à peu et progressivement impressionnée, donnera bientôt avec netteté « l'apparition ». Pour la faire disparaître par le même procédé, l'opérateur la « fondra ». Il y a d'autres « trucs ». L'un permet d'augmenter le mouvement dans des proportions vertigineuses. Il consiste à couper sur la bande un certain nombre d'images et à recoller les morceaux. Des enfants jouent à saute-mouton. Pour enregistrer quatre sauts, trois cents images ont été prises. On en coupe habilement une centaine. A la projection, les sauts seront effectués un tiers plus rapidement qu'en réalité. En renversant l'appareil enregistreur, on fait monter, à la projection, des objets qu'il suffit de laisser tomber à la prise de vues. C'est ainsi qu'une marmite s'envole alors qu'en réalité on l'a lancée par terre du haut d'une maison. La dernière scène de l'automobile emballée montre la lourde machine grimpant sur la façade d'une maison. La prise de vue a été faite dans des conditions spéciales. L'appareil enregistreur est placé en haut de la scène dans les cintres; sur le plancher de la scène, une maison a été peinte, l'automobile passe tranquillement à travers le décor. Certes, ce n'est pas compliqué. Encore fallait-il y songer. Quelques « trucs » sont d'une exécution plus complexe. La scène du plumeau magique a obtenu un énorme suc cès. La thèse est simple. Dame concierge se lamente d'avoir à entretenir une immense maison et à contenter les nombreux et exigeants locataires de l'immeuble. La bonne fée lui apporte un plumeau. L'instrument a des propriétés merveilleuses. Il suffit de le prendre pour que tout l'ouvrage soit fait: les escaliers cirés, les lettres montées aux locataires, le cordon tiré, etc. Des ficelles imperceptibles, mises en action par un mécanisme réglé très méticuleusement, permettent d'opérer ces tours féeriques. S'il a été possible, deux jours après l'enterrement du roi Carlos à Lisbonne, de faire défiler sous l'œil curieux des Parisiens le long cortège funèbre, il était plus difficile de nous montrer sur l'écran blanc les épisodes tragiques de la guerre russo-japonaise alors que se livraient encore les sanglants combats. La prise de vues de ces scènes guerrières s'effectuait en un coin isolé des paisibles fortifications de Paris envahi soudain par une foule de figurants habillés en soldats russes et japonais. Scènes vécues ou scènes truquées, le cinématographe donne l'illusion de la vie. Il permet des effets dramatiques nouveaux. C'est un moyen d'interprétation puissant. Il distrait les petits. Il intéresse les grands. Il marque une étape dans l'histoire du théâtre. Edmond Claris. {Fin) Réservé à la Maison MICHAULT & O 57, Rue Saint-Anne, 57 PAR * *%>e>':^x&'%x&'%x& **e>^>&%*&'^g;'%>^i>s;'%*& ^,*&xe>~s*&^!<£>^:^x&^&%>éï'