Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 12 Le Cinématographe au service de la science *** Un jeune docteur en médecine fort versé dans l'étude des infiniments petits, M. le docteur Comandon, avec l'aide des moyens puissants dont dispose la grande usine cinématographique des frères Pathé, vient de faire une merveilleuse application de l'ullra-microscope; il a ■réussi à photographier ces images « ultra-microscopiques » sur des bandes de cinématographe. Il y a quelques jours, dans une chambre noire improvisée au voisinage de leur salle de séances, les membres de l'Académie des sciences pouvaient voir reproduites à une grande échelle sur un écran, toutes sortes de scènes animées habituellement réservées à l'œil des plus habiles micrographes. Des globules du sang se disputaient à qui passerait le premier dans le délicat réseau des capillaires d'une patte de grenouille; des globules blancs, ces carnassiers du petit monde qui circule dans nos vaisseaux, s'attachaient cule dans nos vaisseaux, s'attachaient aux globules rouges, les enveloppaient lentement en se laissant, pour ainsi dire, couler autour d'eux et les dévoraient; de grêles flèches, rigides et délicates, enroulées en vrille à tours serrés, s'élançaient à corps perdu parmi les éléments sanguins d'un oiseau: c'étaient des spirochètes, analogues aux auteurs de ces « avaries » contre lesquelles M. Brieux mène une si vigoureuse campagne d'éloquence; des anguilles en forme de fuseau, pourvues sur toute leur longueur d'une active nageoire ondulante, bousculaient pour se frayer un passage, en serpentant sans arrêt dans leur foule serrée, des globules du sang deux ou trois fois plus petits qu'eux; ces monstres appartenaient au même genre que les fameux frypanosomes oui déterminent la maladie du sommeil quand ils ont été inoculés à l'homme par des glos sines ; mais il s'agissait ici du sang d'un rat. Sur d'autres plaques, on assistait à la coagulation du sang, aux déformations des globules sous l'action de la dessiccation, etc. Des films du spirochète pâle de l'homme, du trypanosome de la maladie du sommeil sont actuellement en préparation. Ce spectacle inattendu a produit une vive impression, même sur ceux qui sont habitués à examiner minutieusement dans le silence du laboratoire des préparations microscopiques; depuis longtemps on photographie des préparations à l'état inerte; mais on n'avait pas songé que le cinématographe pût reproduire devant un public nombreux le grouillement d'une culture de microbes, comme il reproduit celui d'une foule, ou détailler sous l'œil curieux du physiologiste les mouvements d'une infusoire. C'est toute une voie nouvelle ouverte à l'enseignement des sciences qui ont pour domaine l'infîniment petit, et pour les délicates études qu'elles comportent. Les petits êtres que l'on désigne sous le nom d'Infusoires sont munis de membres minuscules extraordinairement variés: rames, crochets, pattes, nageoires, etc., qui leur permettent de marcher, de nager, de s'accrocher, de sauter tout comme les plus agiles des animaux supérieurs. Comment fonctionnent toutes les pièces de cet arsenal locomoteur: puelles causes les mettent en mouvement ou les arrêtent: quelle psvrhologie mystérieuse eombine leur action. Les images passagères nue peignent dans nos veux des mouvements aussi rapides sont fron fugitives nnnr otto nous unissions en t'rer nucun parti, et là cependant réside nenfôtre le secret dp nos nroores facultés. •Ce n'est pas le premier service qu'aura rendu à la science la cinématopraphie. Elle ne fait pue revenir aux laboratoires de physiologie d'où elle a pris son vol pour envahir les théâtres, s'emparer des plus vastes salles de spectacle et captiver d'innombrables spectateurs, en donnant une apparence de réalité aux fan ^**\.