Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 13 — taisies les plus extravagantes que puisse rêver un cerveau en délire ou en reconstituant dans tous leurs détails des scènes de la nature qu'on a rarement occasion d'observer, comme ces scènes de la vie des oiseaux qui firent courir tout Londres, il y a deux ans, et dont M. Gaumont offrait la primeur, un des soirs de l'été dernier, aux invités des Amis du Muséum d'histoire naturelle. Ce fut une des plus jolies inventions — on l'oublie peut-être trop aujourd'hui — du plus aimable et du plus ingénieux des physiologistes, Marey. Marey passa toute sa vie à imaginer toutes sortes de délicats petits appareils au moyen desquels il forçait tous les organes en mouvement à inscrire eux-mêmes dans tous ses détails le chemin parcouru par chacun de leurs points. Les modifications apportées par les émotions douces ou violentes aux battements du cœur s'inscrivaient sur ses cylindres enfumés tout aussi bien que les contractions des pattes d'une grenouille, les battements de l'aile d'un oiseau ou les mouvements des jambes d'un coureur. Lorsqu'il fut possible d'obtenir ce que l'on appelle aujourd'hui des « instantanées », il songea à tirer parti de la photographie pour fixer les attitudes successives d'un animal ou d'un homme en mouvement; puis à obtenir des séries de ces images disposées sur une même bande, comme celles de ce jouet bien connu, le zootrope, qui donnent aux enfants l'illusion d'un cheval qui court, d'une fillette qui saute à la corde, d'un oiseau qui vole ou même d'une bataille entre gamins. Avec ces bandes, il était facile de constituer un vrai zootrope permettant de reproduire à loisir, aussi lentement qu'on voudrait, toutes les phases des mouvements rapides d'un animal. Ce fut le premir cinématographe. L'appareil photographique imaginé par Marey pour étudier le vol des oiseaux avait la forme d'un fusil avec lequel l'oiseau était visé et suivi dans son vol. On a pu voir, à la récente exposition d'aviation, de remarquables moulages représentant les attitudes successives d'un oiseau au vol, exécutés sous la direction même de Marey, et ces moulages n'ont pas été inutiles aux aviateurs. Depuis la mort de Marey, sa méthode a été portée à un degré de perfection tout à fait déconcertant. L'acuité du sifflement que produisent les battements de l'aile d'un moustique au vol donne une idée de la rapidité extrême de ces battements; ce sifflement est bien près de la limite supérieure des sons que l'oreille humaine peut percevoir; or cette limite correspond à 38,000 vibrations. On est cependant parvenu à analyser ces battements. On a aujourd'hui des plaques suffisamment sensibles pour être impressionnées par une pause dont la durée n'excède pas un quarante-deux millième de seconde; c'est-à-dire qu'à la rigueur on pourrait faire, si on procédait sans arrêt, 42,000 images d'un objet en une ^ Cinématographe Chantant %& SYNCHROPHONES H. GENTILHOMME Automatique & à main #■ 3S K J§ 3§ SS 3S ^ MODÈLE DÉFIAriT TOUTE COMCURREHCE 3S SS PHONOGRAPHES AMI UFICMEURS Vg r& v& U '& FILMS SYNCHRONISES gg ggfgSgSggglgfgK VENTE ET LOCATION LEVALLOIS=PERRET ^* I28, Rue du Bois -^ -«>ff