Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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14 — seconde. C'est une limite qu'il est, pour toutes sortes de raisons mécaniques, impossible d'atteindre, et d'ailleurs des images aussi rapprochées d'un objet en mouvement sont inutiles. Afin d'obtenir des séries d'images nettes, consécutives, capables de se superposer dans l'œil de façon à produire l'illusion d'un objet en mouvement, chaque image étant aussi nette que si l'objet était au repos, Marey éclairait l'objet d'une manière continue et faisait passer arpidement devant lui un écran percé de fentes régulièrement espacées, qui tour à tour le masquait et le laissait apparaître devant l'objectif; mais il est difficile d'obtenir un mouvement suffisamment rapide et régulier. On a pensé alors à éclairer l'objet d'une manière intermittente à l'aide d'un miroir oscillant ou d'un miroir tournant qui l'éclairait à chaque oscillation ou à chaque tour, en arrivant à une certaine position; mais le mouvement était encore trop lent pour la sensibilité de la plaque, Dien que les images successives ne fussent séparées que par 1/2150" de seconde. Enfin, un physiologiste de l'institut Marey. M. Lucien Bull, a demandé l'éclairage à des étincelles électriques presque instantanées se produisant à intervalles égaux. Il a ainsi obtenu 1,500 images en une seconde. Un pareil procédé permet d'étudier tous les mouvements de l'aile d'un moustique au vol. On obtient ainsi toutes les phases d'un mouvement rapide, qu'on peut ensuite reproduire avec toute la lenteur nécessaire pour son étude. Mais s'il y a des phénomènes naturels qui se produisent avec une trop grande rapidité pour que nous puissions en saisir et surtout en fixer les détails, d'autres sont au contraire tellement lents que nous avons de la peine à en faire la synthèse: la croissance d'une plante, l'épanouissement d'une fleur, la transformation successive d'un animal en voie de développement sont dans ce cas. En prenant à intervalles réguliers des photographies disposées sur une même bande, on peut ensuite, à l'aide du ciné matographe, synthétiser d'une manière saisissante ces phénomènes; c'est ce qu'a réussi à faire, non sans succès, M. Pizon, professeur d'histoire naturelle au lycée Janson-de-Sailly. Mlle Chevroton et M. Vies annonçaient lundi dernier à l'Académie des sciences qu'ils avaient ainsi réussi à reproduire toutes les phases des transformations si curieuses des oursins et qu'ils avaient réusi ainsi à mettre en évidence des phénomènes dont on n'avait pu apprécier l'importance, en raison de l'extrême lenteur avec laquelle ils se produisent. La méthode se prête aussi à la démonstration de certaines lois scientifiques. Les espèces diverses des animaux et des végétaux se laissent disposer en longues séries dont chaque terme semble né du précédent et avoir engendré le suivant. Un individu appartenant à une espèce quelconque de ces séries passe pour arriver de l'œf à son état adulte par la série de formes qui l'ont précédée et reproduit ainsi sa généalogie. Mais cette répétition est nécessairement abrégée et s'abrège d'autant plus, eh général, qu'il s'agit d'une forme plus récente. Dans cette galerie naturelle et mobile de portraits de maîtres, les portraits se succèdent bientôt si rapidement qu'ils arrivent à se pénétrer les uns les autres, donnant lieu à des formes moyennes qui sont réalisées suivant des règles déterminées. La cinématographie serait particulièrement apte à faire saisir nettement cette réalisation embryogénique et pourrait ainsi, entre des mains expertes, préparer d'importantes découvertes. Edmond Perrier. LE DÉVELOPPEMENT DES BANDES PELLICULAIRES pour Cinématographes Nous avons demandé à M. Jacques Ducom, l'autour du volume, Les débuts de l'Amateur Photographe, qui, malgré plusieurs éditoins, est très rare, de vouloir bien nous écrire cette note. Pratiquant depuis vingt-cinq ans les procédés photographiques, il a été l'opérateur