Ciné-journal (Aug - Dec 1909)

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2* Année. N° 66 22-29 Novembre 1909. Ciné=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur i G. DUREAO flBOMHEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. i ÉTRANGER Un an. . . . . 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Parait tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE -16-1-54 Une Leçon d9Outre=Mer Les quelques représentants de l'industrie cinématographique d'Europe qui étaient depuis quelques semaines à New-York, à fin d'enquête professionnelle, viennent d'être rendus à l'activité de leurs maisons. Ce que fut leur voyage, les impressions qu'ils rapportent, les espoirs qui hpntent leurs cerveaux, nous n'avons pas le droit de le dire aujourd'hui. Les flots de l'Atlantique ont un peu roulé leurs pensées: sachons attendre qu'elles aient pris place et puissent s'exprimer avec la netteté des choses reposées et mûries. Ce qui doit être dès maintenant répandu c'est que nos amis ont trouvé sur le domaine des Etats-Unis une industrie puissamment organisée et d'allure cohérente. Les producteurs groupés sous la hannière d Edison ont une force nationale de premier ordre : s'ils ont ouvert leurs rangs à quelques-uns de nos grands éditeurs, ils ne perdent pas de vue leurs intérêts purement nationaux. Ils sont Américains d'abord et avant tout. Là est le secret de leur puissance. Nourris de capitaux imposants, ils ont pu se discipliner eux-mêmes, régir le marché du film et dicter aux loueurs syndiqués comme aux exploitants leurs volontés industrielles, garanties précises et durables de leur vie économique. Cette organisation nous devrait être un exemple. Plus que jamais nous avons besoin de donner à notre productivité si fé'-1 conde et si artistique un régulateur qui brise les forces de surproduction et une discipline commerciale sévère qui décourage les fauteurs d'anarchie. Le lien nécessaire qui rattache les fabricants aux consommateurs est chez nous lâche, élastique, parfois trop tendu, parfois trop vague. Il faut le refaire tout entier : ce sera l'œuvre de la location du film rationnellement établie. Quant aux prétentions de quelques éditeurs américains désireux de régner seuls sur le marché des Etats-Unis, nous ne croyons pas qu'elles se réalisent sans correctifs. Il y a là-bas des producteurs indépendants qui ont droit à la vie. L'Europe en compte aussi de nombreux et non des moindres. Aucune raison sérieuse ne s'oppose à ce que ces derniers exportent leurs œuvres en Amérique où certains exhibiteurs les demandent. La faute serait grave de mettre des barrières à la pénétration européenne, car toute la vie de l'industrie cinématographique prend sa source sur le continent. Le cinéma, c'est encore du théâtre et le théâtre, sous sa forme la plus élégante, est une fleur de l'esprit latin. Nos bons Yankees le savent bien. Efforçons-nous de ne pas leur faire oublier. G. Dureau. -"O