Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 6 — M. C. Schneider a dû recevoir un terrible choc à la lecture de nos articles. En tant qu'opérateur, M. le Directeur du « The Royal Vùo » doit être à même de se rendre compte des faits que nous avançons. Il ne doit pas ignorer que, quand une bande se décolle ou casse à l'entrée de la glissière, le morceau inférieur continue à s'enrouler sur la bobine inférieure. Jusque là, tout va bien ; mais le débiteur supérieur continue à fournir de la bande. Le bout étant inerte dans la glissière, la boucle supérieure s'allonge et généralement sort d'un seul coup de l'appareil, pour venir taper dans la lanterne. Pareil fait m'est arrivé personnellement samedi soir. Le plus souvent, le film s'enflamme, à moins que l'intensité de l'arc ne dépasse pas 20 ampères. Ce film pourrait aussi bien s'en aller du côté de l'objectif, mais il préfère le côté de la lanterne. C'est à croire que les films aussi sont syndiqués pour créer des ennuis à ces pauvres opérateurs. Je tiens à la disposition de M. C. Schneider l'adresse d'un établissement où. pendant longtemps, le programme était épingle au lieu d'être collé, car. suivant l'avis de la direction, pour trois séances par semaine, il n'était pas utile de monter le programme. Il eût été préférable de passer bande par bande, que de sortir à chaque fois le film de l'appareil pour passer l'épingle, mais, alors, il aurait fallu trop de bobines. D'ailleurs, bien souvent, il ne manquait sur ce poste que les troisquarts du matériel pour marcher convenablement. Pensez donc, il y a tellement de frais, et ce pauvre exploitant n'a pu réaliser qu'une vingtaine de mille francs de bénéfices en trois mois. Vraiment, il n'y a plus moyen de payer son personnel en mangeant de l'argent de cette façon. M. C. Schneider nous reproche, en outre, de chercher à enlever le gagne pain de ces bons opérateurs, qu'il chérit tant. Mais, nous ne faisons que nous défendre, car, à chaque instant, on remplace un bon opérateur par une personne quelconque, par mesure économique (si l'on veut). Je vais vous citer un cas, et, si pareille chose vous arrivait, vous la trouveriez peut-être mauvaise. Je tiens toujours à votre disposition l'adresse et le nom de l'exploitant où ce fait s'est passé. Dans le quatorzième arrondissement, un grand établissement voyait sa clientèle diminuer chaque jour. L'exploitant s'en rendant compte fit faire des modifications à son matériel et prit un opérateur sérieux appointé à 300 francs par mois. En moins d'un mois, l'établissement reconnut de beaux jours, et l'exploitant les bonnes recettes. Il prouva son contentement en augmentant son opérateur de 25 francs par mois. Mais l'esprit d'économies reprit vite le dessus. Le poste marchant bien et la clientèle ayant retrouvé le chemin de l'établissement, il n'y avait donc aucun inconvénient à changer d'opérateur. On proposa à ce dernier 200 francs par mois, et celui-ci, comme tout homme qui se respecte, refusa. Il fut donc remplacé. Un beau jour on trouve un bon opérateur, ancien garçon marchand de vins, à des conditions très avantageuses. Au bout d'une quinzaine, le feu était dans la cabine. Deux mille mètres de programme détruits, la cabine et les appareils ne. formaient plus qu'un lingot de métal fondu. A part quelques spectateurs piétines et plus ou moins sérieusement blessés, on ne regretta aucun accident de personne. Les dégâts matériels étant couverts par une assurance, la perte n'a pas été bien grande, sauf un arrêt d'une huitaine de jours. On refit une installation provisoire et, en dépit des règlements, une recommandation bienveillante fit accorder