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pour le plus grand bien de tout le monde.
Aussi, chers Directeurs, à l'esprit commercial et pratique peu ouvert, je vous plains de tout mon cœur et vous engage à vous munir de bon matériel, et à vous entourer de bon personnel. Vos recettes et notre sécurité s'en ressentiront sûrement.
E. Schneider, Secrétaire du S. 0. C. F.
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LE DROIT DES PAUVRES
Le Moniteur Théâtral a commenté — en citant de copieux extraits — les paragraphes que M. Lalo a consacrés dans son feuilleton du Temps, à la question du droit des pauvres. Il semble que l'initiative courageuse du célèbre musicien et éminent critique ait donné le signal d'une campagne, sinon contre l'institution du droit des pauvres, du moins contre la façon normale dont fonctionne actuellement cette institution.
On a fait observer, et avec juste raison, que le droit des pauvres ne s'exerce, jusqu'à présent, que sur une catégorie de citoyens qui, précisément, devraient en être exempts, en raison de leur profession intéressante entre toutes et socialement utile. 'Pourquoi, en effet, un artiste organisateur de concerts peu rémunérateurs, serait-il grevé
de cet impôt, lorsque son voisin, bottier ou charcutier, gros négociant brassant l'argent à pleines mains, en est totalement exempt ? Le droit des pauvres est une entrave au développement des concerts de toutes sortes, et surtout de ces petits concerts où l'artiste est son propre imprésario, de ces petits concerts de Paris ou de province qui jouent un si grand rôle dans l'éducation musicale du peuple.
Dans son feuilleton du 8 novembre, M. Pierre Lalo revient sur cette question à propos d'une lettre à lui envoyée par M. Mesureur, directeur de l'Assistance Publique. Ce dernier apporte quelques précisions au débat, et fait, notamment, observer que l'Administration n'use point du tout des mêmes procédés envers les gros entrepreneurs de spectacles, et les artistes ou les groupements d'artistes isolés.
Tandis que pour les sociétés de concert, pour les théâtres, la taxe atteint dix pour cent de la recette ; pour les concerts organisés par les artistes euxmêmes, elle est seulement de cinq pour cent, et encore, ajoute M. Mesureur, « bien souvent, lorsque l'artiste est malheureux, elle est réduite à un pour cent de la recette. » Mais, ainsi que le remarque judicieusement M. Lalo, les ménagements que prend l'Administration à l'égard des artistes pauvres n'enlèvent rien à l'iniquité du principe : ils ne font plutôt que la confirmer. D'autre part, beaucoup d'artistes répugnent à solliciter l'humiliante faveur d'un tarif
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