Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 13 m^<CtMHM(Q»; A travers la Presse. La place importante que prend le cinématographe dans les spectacles publics préoccupe beaucoup les gens de lettres, qui crienl au suicide du théâtre. M. André Maurel voit à la décadence du théâtre, à son véritable suicide deux causes : la première, c'est la suppression des billets de faveur ; la seconde, c'est le cinéma et la collaboration que les auteurs veulent donner à la confection des scénarios. « Le premier danger pour les bé néces considérables du théâtre contemporain se trouvait, depuis quelque temps déjà, dans le cinématographe. Mon collaborateur Edmond Sée l'a signalé dernièrement. Inquiets, nos bons auteurs se sont dits : « Si nous aussi, nous travaillions pour cet appareil ? » Leurs raisonnement est ingénu : on ne résiste pas au progrès : il vaut mieux l'accaparer. Le cinéma est-il, d'abord, un progrès ? Il est, en tout cas, je le veux bien, une réalité actuelle. La Joule s'y précipite. Nos auteurs dramatiques, plutôt que d'en laisser les profits aux clowns ou aux figurants, se sont décidés à l'approvisionner. Plusieurs sociétés, sont, à l'heure actuelle, en formation, qui ont pour but de demander aux plus renommés fournisseurs des théâtres parisiens, leur marchandise. L'une d'elles, même, a pour agent le plus actif, un académicien. On fera des pièces sans paroles, et qui seront jouées à. la muette par Sara h Bernhardt, Réjâne, Guitry, etc. L'art d'écrire et de dire sera remplacé par l'art de gesticuler. « Esl-il vraiment possible (pie le drame français en arrive là ? » El, peut-on croire que des artistes véritables renoncent à s'exprimer litlérairenienl el se ravalent ainsi, sous prétexte d'accaparer le goût passager de la foule ? Cela est possible et il faut le croire. L'essentiel est de gagner beauci iup d'argent. El. puisque, de plus en plus, fart dramatique tend au minimum d'expression verbale, remplace les sentiments par les gros mots et les développements par des attitudes, il est logique qu'il se réduise exclusivement à ceux-ci. « Insensés qui ne voient pas la fin ! Elle sera dans le dégoût public. Le public, dit-on, se lassera vite de ces brutalités sommaires, et les auteurs dramatiques, après en avoir profité, renaîtront. Mais on oublie qu'on ne peut pas mettre une borne au dégoût. Celui-ci ira plus loin qu'on ne voudra, jusqu'à l'horreur du spectacle, quel qu'il soit. Le jour où la musique aura remplacé le dialogue, si la mimique ne satisfait plus, on ne reviendra pas, pour cela, au dialogue. On demandera alors au théâtre de reproduire par des acteurs vivants les gestes du cinéma. Et ce sera l'âge des cirques, des gladiateurs peutêtre, sous le nom d'apaches, et de tant ^ Cinématographe Chantant SYNCHROPHOIMES H. GENTILHOMME ^ Automatique &. à main ^ «*»«$► SS K ^ SS S§ 3S 5S MODÈLE DÉFIftnT TOUTE COHCURREHCE 3§ S§ PHONOGRAPHES AMI UfLCATEURS K ë IS fH % 1/FNÏE ET LOCATION FILMS SYNCHRONISES <£ ggëKëSgëSggïg WLI1IL LEVALL01S=PERRET ^ I28, Rue du Bois -s*» -**r