Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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Il — son même du doute qui s'élève facilement sur leur issue, de tels litiges sont fréquents. Le critiqué, touché au vif, se rebiffe et n'hésite pas à mettre en branle l'appareil judiciaire. Le critique, fort de la sûreté de son opinion, ne condescend pas à une rectification et accepte le défi... Et celui qui perd son procès crie à l'injustice et au parti-pris. Je voudrais essayer d'extraire des décisions les plus récentes quelques principes directeurs. Voici un journal d'Avignon, le Petit Vauclusien, qui critique le directeur du théâtre pour avoir opéré un prélèvement excessif sur les bénéfices d'une représentation pour les pauvres. Le Petit Vauclusien prétend que ce prélèvement, bien que conforme au traité passé entre le directeur et le président du bureau de bienfaisance, est contraire au cahier des charges du théâtre. Protestation du directeur, fort de ses conventions avec le bureau de bienfaisance. Il assigne le journal. Le tribunal d'Avignon le déboute (leo mars 1909), estimant qu'un journaliste a le droit, dans un intérêt général, de critiquer la façon dont certains commerçants ou industriels exercent leur commerce ou leur industrie, à condition que cette critique soit exempte de mauvaise foi. La Cour d'Aix condamne, au contraire, quelques jours après (11 mars 1909), un journaliste qui, sans intention de nuire, a publié une nouvelle Inexacte et de nature à compromettre la réputation d'un tiers. Elle estime qu'il y a faute à accepter trop légèrement un? information erronée et que la responsabilité du journal se trouve par là engagée. Nous trouvons, en remontant plus haut, au début de l'année dernière, un procès qui fit quelque tapage en son temps et ne fut pas sans soulever de vives polémiques. Critiqué par Cotuœdiu, Alvarez assignait le journal en dommages-intérêts et obtenait le 9 janvier 1908, de la première Chambre du Tribunal de la Seine, un jugement de condamnation, dont voici le motif essentiel: « Attendu que si, dans l'intérêt de l'art dramatique, comme dans l'intérêt du public lui même, il importe de maintenir hors d'atteinte les droits de la critique, et si, d'autre part, les artistes, en se consacrant au théâtre, doivent faire abandon de toutes susceptibilités et se résigner à être l'objet des appréciations les plus diverses, fussent-elles des plus acerbes, fussent-elles mêmes injustes, cette critique ne saurait toutefois s'exercer sans contrôle et sans limites et dépasser le but qu'elle poursuit; qu'elle cesse d'être permise lorsque, ne s'aoressant plus au talent même de l'artiste, elle vise plus particulièrement celui-ci dans ses intérêts privés, en portant atteinte à sa considération professionnelle... » Plus loin encore, — mais c'est presque dans la nuit des temps et je n'en parlerais pas si ce procès n'évoquait l'un Réservé à la Maison MICHAULT & O 57, Rue Saint-Anne, 57 PARIS *-«>« «*c-»>-^ •.-« _^c v~e-<*«;-«*«-%*«;'«*f%>^ >--^?<s>5'«>«:'*'«>ff*v\Ç-%>f'