Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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— 8 — rait été dissipée par les éloges que me décerna Sarcey... » Dranem prend une pause. Il feuillette un gros livre, où tout d'abord on peut voir côte à côte, en bonne place, les certificats, qu'il nie renie pas, du jeune employé de magasin, et le premier programme — c'était à Cormeilles-en-Parisis — où son nom apparut pour la première fois. Mais il cherche en vain. Poursuivant son idée, il monologue: « — 'C'est extraordinaire! Où sont donc les articles de Sarcey? Je croyais les avoir là aussi. Vous viendrez dans ma loge. Je les ai fait encadrer, comme des bulletins de victoire. Mais je sais par cœur le dernier. C'était en 1898. Je jouais au Divan japonais, dans la revue Nouveau Jeu, de Henry Moreau. « Francisque Sarcey vint, et je me souviens qu'li formula, dans le Temps, cette appréciation textuelle: « Il faut ti« rer hors de pair un artiste nommé « Dranem; il a vraiment bien du natu« rel et de la fantaisie. » Du naturel! Je vous laisse à penser quelle joie me procura cet oracle de l'Oncle! Rien que d'y songer, j'en suis ravi d'aise encore. C'était tout mon effort vers la simplicité et vers le naturel qui trouvait sa récompense. » Dranem n'a pas eu eelle-là seuflement. En dehors des joies d'amourpropre que le succès légitime, il en éprouve une 'perpétuellement renouve lée. Dranem est heureux de la gaîté qu'il soulève. S'il amuse le public, il s'amuse avec lui. « — Je cherche à le faire rire. Mais je ris en sa compagnie, et de bon cœur, nous avoue-t-il. On m'a reproché parfois de dire des chansons ou stupides ou obscènes. Il y a un peu d'injustice. Nos auditeurs ne détestent pas ,a grivoiserie. Mais c'est là un pèche bien français. J'ai là des milliers et des milliers de chansons du dix-septième siècle, du dix-huitième... Nos pères ne nous le cédaient en rien pour ce qui est de la gauloiserie. Mais ne croyez pas que j'aime le mot brutal ou l'expression ordurière. Si d'aventure je la rencontre, je n'y appuie guère, je la glisse plus que je ne l'épèle. Et le spectateur, au demeurant, comprend tout autant et n'en rit que davantage. « Quant aux choses stupides... eh bien, écoutez! Dranem ouvre un tiroir. Il en tire une série de couplets qui en fait d'esprit n'ont rien à envier aux plus mauvais. Quelle platitude! C'est bête à faire pleurer! Après nous en avoir fait juge, la lecture terminée, il recommence; et délicatement, avec des nuances imprévues, en mettant des sous-entendus là où nous ne les y aurions pas cherchés, sans effort de geste et sans complication d'articulation, il détaille les deux douzaines de mauvais vers. Je ne puis traduire l'allure de détachement avec la 28, Avenue Daumesnil, 28. — PARIS Bieseepe Exehange Films Neufs Français & Etrangers