Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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î« Année. — N» 70 20-26 Décembre 1009. Cinè=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. BUREAU flBOMMEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. i ÉTRANGER Un an. . . . . 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 161-5' , Le Film National ï II est un fait. C'est que la faveur populaire est toujours acquise à la projection animée. Malgré tous les dénigrements de la presse quotidienne française, le bon public — celui qui va seulement chercher au spectacle le rire et les larmes nécessaires à son besoin d'illusion — se présente au guichet-contrôle plus abondant et plus enthousiaste que Jamais. La campagne sournoise des directeurs de théâtre demeure vaine. Quant aux nations européennes, moins prévenues que la France contre la cinématographie, elles fêtent avec la même ferveur toutes les entreprises pratiques «d'exhibition», sous la réserve que les films ne choquent ni leurs goûts, ni leur moralité. L'Amérique du Nord possède près de quinze mille cinéthéâtres dont les recettes moyennes sont excellentes. L'Amérique latine suit le même mouvement et l'on peut dire, enfin, que de Sydney à Schangaï où la société Pathé frères envoie des pionniers diligents jusqu'à Constantinople et Salonique, nouvellement ouverts à la liberté commerciale, la oinématographie conquiert le monde et s'installe peu à peu. Ceci soit dit en passant pour rassurer certains esprits que démonte périodiquement une faillite dans notre industrie, comme si la disparition d'un restaurateur atteignait la prospérité générale de l'alimentation. Mais comment se fait-il que, dans un état plutôt favorable de la cinématographie exploitation, on rencontre tant de critiques pour accabler — au nom du grand art — les films offerts à la curiosité populaire? Toutes ou presque toutes les œuvres dramatiques, jouées au théâtre Français ou à Bobino, sont acceptées avec indulgence par la presse. Médiocres, elles triomphent bruyamment. Mauvaises, elles passent « en douceur » pour que le directeur sauve sa recette ou ses frais de mise en scène. Il arrive même qu'on ménage la carrière de l'auteur... Seul, entre toutes les productions qui ressortissent du théâtre, le film, si joliment accueilli par tous les publics, soulève le dégoût impertinent des chroniqueurs et des courriéristes. Ces messieurs s'efforcent ou bien d'ignorer l'art certain de tel film ou d'en souligner par système les faiblesses possibles. J'aimerais mieux les voir, puisqu'ils ont du talent pour la plupart, comparer l'œuvre cinématographique aux drames et aux comédies que nous transmet la tradition, depuis tant de siècles. J'aimerais mieux que, passant du tremplin séculaire à nos « scènes spéciales » , ils apprennent les terribles nécessités dans lesquelles se débattent nos auteurs, nos interprètes, nos photographes et tous les tireurs, développeurs, vireurs, etc.... ouvriers et artistes du cliché. J'aimerais mieux — nous y pourrions tous gagner — que, sachant au plus juste sens, les formes de cet art nouveau qu'est la cinématographie. ils lui rendent enfin justice, la