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nient au bleu et au violet, ne fournissent dans la photographie en ballon que des résultats très insuffisants, a couche d'air très riche en rayons bleus et en rayons violets, qui se trouve entre le ballon et la terre, est encore beaucoup plus lumineuse pour la plaque photographique que pour notre œil, et, par suite, agit au premier chef sur la plaque sensible. Il en résulte un obscurcissement et un voile uniformes de la
Il faut encore ajouter à cela que, des parties de la surface de la terre lumineuse au point de vue photographique (c'est-à-dire des lumières), des rayons jaunes ou rouges viennent à peu près exclusivement frapper la plaque, car les rayons bleus ont été absorbés par l'air lors de leur passage à travers l'atmosphère. L'action de ces rayons jaunes et rouges sur les plaques ordinaires sensibles au bleu est par suite très faible. Or, comme en même temps les parties du sol inastiniques (c'est-à-dire les ombres) sont éclairées par la couche d'air qui se trouve au-dessus d'elles et qui est lumineuse par ellemême et active au point de vue chimique, la plaque ne présente que des oppositions insuffisantes; et même, lorsque l'épaisseur de la couche d'air augmente, les oppositions disparaissent et on n'a plus qu'une photographie voilée et sans contrastes.
On obtient des résultats tout différents, si on emploie des plaques sensibles aux couleurs (orthochromatiques) et un écran jaune approprié. Les bonnes plaques orthochromatiques sont rendues sensibles au jaune et au vert par l'addition de substances colorantes, tandis que leur sensibilité au bleu est diminuée par l'incorporation d'une matière colorante jaune dans la couche sensible. Et cependant les meilleures plaques orthochromatiques qu'on trouve dans le commerce conservent encore une forte sensibilité pour les radiations bleues, presque toujours plus grande que pour les autres couleurs. La lumière réfléchie par l'atmosphère pouvant par suite exercer une action aussi gênante, il est très recommandable dans la photographie en ballon d'interposer un écran jaune, afin d'augmenter les contrastes. Cet écran doit laisser passer les radiations, jaunes, vertes et rouges sans les atténuer, et au contraire affaiblir fortement les radiations bleues et violettes. On évite ainsi le voile produit par la perspective aérienne eî on peut laisser agir les rayons verts, jaunes et rouges sur la couche sensible aux couleurs (orthochromatique) pendant un temps suffisamment long, sans avoir à craindre la surexposition ou la disposition des contrastes occasionnée pat la surabondance des rayons bleus.
Gebhard-A. GUYER.
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