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Etude sur la Mise en scène en Cinématographie
(Suite)
Le truc ou la scène à trucs, commençait ù paraître. On avait tout d'abord pris le mouvement à l'envers. L'opérateur, parfois, après avoir passé une bande comique à l'endroit, la faisait défiler à l'envers, et à la grande stupéfaction du public, les objets cassés se rapprochaient, reprenaient leurs formes, le liquide rentrait du verre clans sa bouteille, les gens sautaient de bas en haut.
Méliès créa la féerie cinématographique. Partant de quelques truquages connus en photographie, il inventa de toutes pièces la série des effets féeriques à laquelle on n'a rien ajouté depuis. (Exception faite du mouvement américain.)
Il eut de plus le talent et l'esprit d'encadrer ses trucs dans des scènes qui en firendes fantaisies aussi originales (inintéressantes .
Il eut longtemps la vogue (pie méritait sa valeur. Son école mourut de n'avoir pas voulu évoluer. Il lui Fallait presque toujours
un décor spécial pour présenter ses sujets. Le ciné commençait à ne plus vouloir que le décor strictement nécessaire et le plus de plein air possible. Il ne changea rien à sa méthode. La mode passa.
Son école fut reprise par la maison Pathé qui la modifia malgré clic. Ln praticien très adroit s'adonna a l'application des trucs. Mais son grand délaut fut de ne voir que le truc en lui-même sans assez chercher une invention de scène amusante pour la présenter ainsi que l'avait l'ail Méliès. La féerie s'éteignit doucement (1908-1910).
1904-1905.— La poursuite venue d'Angleterre régnait en maîtresse. Elle faisait les frais des scènes comiques aussi bien que des scènes dramatiques. Une des plus lvpiques entre celles-ci, fut l'histoire d'un bohémien qui, par mégarde, mettait le feu à une meule de paille. Incendie, arrivée des pompes, extinction, poursuite du coupable à travers bois, plaines, obstacles, lignes de chemins de fer, ravins, rivières, capture et punition du coupable. C'était tout un drame dans une poursuite, drame dans lequel d'ailleurs les jambes suffisaient. A celte époque les acrobates furent les rois du ciné.
Quant aux scènes de poursuite comique
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