Cine-Journal (Oct - Dec 1911)

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elles furent légion; beaucoup d'entre elles sont restées légendaires. De cette époque (1906) date le commencement des voyages. Jusqu'alors il avait été admis que le bois de Vincenncs, les Bilttes-Chaumont , la Marne à Nogentet à Joinoilte-le-Pont, où lurent tournés les épisodes de la guerre russo-japonaise, étaient suffisants pour représenter tous les sites d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Le premier voyage fut fait par la maison Gaumonl en la forêt de Fontainebleau, à l'occasion d'un film sur la vie de Jésus. Par la suite, toutes les maisons envahirent la forêt qui fut, avec beaucoup de raisons d'ailleurs, considérée longtemps connue le résumé de tous les sites possibles. Mais l'élan était donné et le voyage s'élargit. La France, dans tous ses coins, la Suisse, l'Italie, la Corse, l'Algérie, la Tunisie furent tour à tour visitées par les troupes du ciné. Cependant la plupart du public croit toujours de bonne foi, maintenant, que toutes les scènes sont faites dans la forêt de Fontainebleau ou même comme l'affirment certains journalistes, dans les glacis des fortifications. 1906-1907. — Petit à petit l'évolution se faisait timidement. On avait décrété jusqu'alors dans le monde cinématographique que l'on ne devait travailler que pour les forains. C'était la vraie clientèle du curieux, Paris n'en étant pas encore couvert. Le public forain n'avait pas une culture suffisante pour apprécier autre chose que les scènes simples ou enfantines. Les artistes ou ceux qui, à CÇ moment voulurent parler d'art, furent suspects, rejetés impitoyablement du ciné, où régnaient toujours ceux qui l'avaient commencé? Vers 1906 parurent les premières scènes sentimentales. Elles eurent un succès énorme. L'une d'elles, la Loi du Pardon, est restée célèbre. Et pourtant, elle était d'une banale simplicité. Ce qui lit sans doute son succès. Lue autre : La fille du Sonneur, parut presque en même temps. Elle était plus compliquée, marqua, mais n'eut pas le même succès. La voie était indiquée. Les drames sentimentaux eurent droit d'asile au ciné. La Poursuite continuait toujours et ne devait pas mourir de sitôt. Après les poursuites de gens on fit des poursuites d'animaux. Les chiens contrebandiers dûs à la collaboration d'un dresseur adroit et d'un metteur en scène qui en fournit le personnel, œuvre dont l'intérêt réside exclusivement dans une course de chiens dressés, fut un triomphe. D'autres suivirent ne pouvant effacer le succès de curiosité de la première. Ce fut aussi l'époque du sauvetage. On n'avait jamais tant sauvé de gens de toutes les laçons. Tout était sauveteur. L'Angleterre, dont l'industrie s'éteignait, se spécialisa en ce genre. Elle nous donna des chiens sauve'eurs de toutes les races, dans tous les sinistres, jusqu'à des chevaux sauveteurs et le public accueillait toujours tout avec enthousiasme. La photographie avait fait de grands progrès. On commençait, à cette époque, les effets de lumière de contre-jour et autres. On était loin o\u temps où l'on tournait en plein soleil. La présentation, île rudimentaire, devenait artistique. Ce n'était déjà plus le l'ait banal, mais une série de tableaux (pie les metteurs en situe s'ingéniaient à arranger avec goûl l'ourlant, chose singulière, le jeu des J. R. STAFFA PARIS 3, Rue Grélry (près î'Opéra-L'omlque) PARIS UIO-DE-JAfNlZIRO 179, Avenlda Central Agent Général pour le 'BRÉSIL DES MARQUES Itala=Film, Ambrosio = Turin NORDISK=FILMS = Copenhague Adr. Télégrap. : JACOROSA-PARIS STAFFA-RIO-DE-JANEIRO