Cine-Journal (Jan - Feb 1912)

NOTRE HUMOUR EST BESTIAL disent les Américains ! Mon grand confrère, le Movinf Picture World publie dans son nu véro du 9 décembre dernier un article vraiment stupéfiant. Nous n'ignorons pas que nos amis les Américains ont un goût « national » el certaines formes d'esprit qui tiennent aux races très di verses dont ils procèdent. Mais il nous paraît difficile de comprendre que leur atlazhemcnl au genre artistique de leur pays aille jusqu'au mépris de l'art dramalique européen. Certes, la cinémalo graphie continentale a produit des œuvres de mauvais goût. Mais il est mal séant de la juger sur ses fautes. Les éditeurs américains n'cnfanient pas que des filrs « de bon goût ». Or, nous n'avons jamais dit que leur art était inférieur! Ce serait d une logique saugrenue et d'une courtoisie déplorable. Soyons Français, d'abord, cl cachons garder ce qui nous distingue: la petitesse et le sourire. Voici maintenant l article du Moving Piclure World, avec ces erreurs el ses vérités: PAUVRES FILMS EUROPEENS » Dans le cours des nombreuses interviews que nous avons eues avec les éditeurs de journaux influents, la chose qui nous a le plus frappés a été l'intérêt sympathique et sincère manifesté à l'égard de la cinématogl son développement actuel et de ses possibilités futures. A Boston. Philadelphie, Baltimore et autres villes où l'opinion des éditeurs des journaux les plus lus représente généralement l'opinion de la meilleure classe des lecteurs, ces journaux regardent notre industrie sous un jour extrêmement favorable. On semble cependant reconnaître que la cinématographe est destinée à embrasser un champ plus vaste. Son état actuel a rencontré des critiques plus que sévères et les commentaires hostiles étaient dirigés principalement contre les hlms étrangers. Ceci nous amène en face d'un fait remarquable. « Les fil.ns étrangers, à l'exception de une ou deux marques, ont perdu de leur valeur, non parce qu'ils sont plus mauvais, mais parce qu'ils ne se sont pas améliorés. Le progrès des produits américains, ou. tout au moins, d'une portion considérable d'entre eux, ont ïté si rapides et si grands que les fabricants étrangers n'ont pu les suivre, et ils paraissent, par conséquent être moins bons qu'ils ne l'étaient Nous ne parlons pas, naturellement du film à grand spectacle édité par ci. par là, m:\>s du film courant. Les films étrangers, à pari quelques exceptions, n'ont jamais é laires en Amérique. Les films ordinaires étrangers, reproduisant les conditions sociales, morales et politiques qui prévalent en Europe, sont souvent incompréhensibles pour l'Américain, pour ne pas dire offensants et dcgoul mis. Notre façon d'envisager la vie el notre sens humoristique sont entièrement différents. Ou gaulois ou teuton, il y a quelque chose de bestial et de lourd dans l'esprit hun européen qui ne plaît nullement dani ce payi Ajoutez à cela des litres ti.ulu : anglais épouvantable et à coups : naires, et l'impopularité de d 6ln prend ail BIOGRAPH KALEM LUBIN M. P. SALES AGENCY VENTE DES FILMS : 86. WARDOVR STREET. LONDRES W. Succursale à Paris, 13, rue du FK-Montmartre, PARIS Tél. 327-40 Mut tél. IK-lk i-i'.iri» Écrire pour les Notice» de Nouveau!*» Toute* no$ Vu«$ Kmt impreiêionnéé exci mtnt '■ PelliculeH Euhtm