Cine-Journal (Jan - Feb 1912)

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Les Directeurs de Théâtre contre le Cinéma Messieurs les Directeurs des théâtres de Paris qui ont su, l'an dernier, encaisser 33 millions, sont vraiment d'un appétit charmant. Les huit millions de recettes réalisés par les cinématographes les empêchent de dormir: c'est de l'or que nous leurs volons. Ce que le public ro.s a donné, pour payer son plaisir, est en moins da:s leurs caisses. Comment l'y faire rc nlrer'J Tel est le problème que ces Messieurs se posent. Certains d'entre eux — et non des moindres — ont décidé d'organiser une campagne se\ère contre les cinématographes dont le succès leur paraît « scandaleux ». Mais les moyens légai x leur manquant, il leur faut chercher dirs « les à-côtés ». Voici ce que l'un d'entre eux a imaginé. Par clause particulière des engagements qu'il signe aux acteurs de sa troupe — une giande troipe du Boulevard — cet étrange d:recteur ttîpule que le contractant s'interdit de jouer peur le cinéma. Il espère ainsi, par une extension progressive de ce pouvoir, faire peu à peu le vide autour des éditeurs de films e; leur enlever leurs meilleures vedettes. Ce contrat léonin est pure folie, sa prétention est illégale. Quant au résultat que les Directeurs de théâtre attendent de ce côté, il ne peut être que négatif. Interdire à un artiste de tourner chez nous c'est le placer entre deux contrats possibles: celui que lui offre le théâtre et celui que lui présente le cinéma. Qui vous dira le choix du cemédien? Etes-vous bien sûr qu'il n'optera pas pour les espèces solides de l'éditeur? Il apparaît d'ailleurs assez clairement que les éditeurs constituent peu à peu des troupes spéciales et spécialement entraînées à notre art nouveau. Les meilleurs artistes de cinéma sont formés à celte école et le monde du théâtre nous en fournira longtemps, à foison. Certains altistes très aimés de notre public n'ont jamais passé sur les planches et sont venus d'instinct, par une aptitude spéciale, au genre qui triomphe sur l'écran. J'en pourrais citer de farreux, à New-York, en Italie et à Paris. Les prétentions de nos Directeurs de théâtre sont du dernier ridicule lorsqu'elles s'exerdar.s ce sens. Elles sont appelées au néant et Étude et Construction de Mines Giniatoppliips PERFOREUSES, PRISE DE VUES, TIREUSES ESSUYEUSES, MÉTREUSES PROJECTION, Etc. Éditeurs et Exploitants ! ! Consultez le Catalogue <tablissements Lucien PRÉVOST Breveté. S G. 2). G. 34, Rue Philippe-de-Girard, 54 — ■= PARIS ^r—