Cine-Journal (Jan - Feb 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

ECHOS Un Triomphe du « Kinemacolor Jeudi dernier, le Kinemacolor avait convié quelques rares privilégiés à la première présentation du film unique Le Durbar de Delhi dans sa jolie salle de la rue Le Pelletier. Le succès de cette nouvelle œuvre a été considérable et marque, une fois de plus, la valeur exceptionnelle du Kinemacolor au double point de vue de son principe et de ses services d'information documentaire. Caporal et Pallamary Nous sommes informés que, depuis le le Ie' Janvier, la Société de commission Caporal et Pallamary à Smyrne devient " Caporal " seul. M. Pallamary se voyant obligé de quitter ses affaires pour raison de santé. L'Actualité Cinématographique et son Action Propagandiste Les tours de force réalisés par les éditeurs de films à l'occasion du récent Durbar de Delhi ont mis une fois de plus en lumière l'importance du rôle joué par l'actualité cinématographique au point de la propagation du goût pour le cinématographe parmi les sphères les plus cultivées de la société et, — disons le mot, — pour sa réhabilitation aux yeux de ceux que l'on se complaît, généralement, à appeler les intellectuels. Il est un fait incontestable et incontesté, c'est que pendant très longtemps et jusqu'en ces derniers temps encore, le cinématographe était considéré, dans ces milieux, comme une distraction vulgaire, digne d'amuser la masse, mais peu faite pour des esprits d'élite. On avait, par curiosité, assisté aux débuts ei l'impression était restée de la tonalité générale, c'est-à-dire des farces outrées, du comi que grotesque, des courses à la perruque et des mésaventures d'une belle-mère. Il est très difficile d'effacer dans les esprits une impression première, une fois qu'elle est vivement ressentie. Le cinématographe s'était donc qualifié, dans l'esprit des classes supérieures, comme une manifestation artistique d'un ordre inférieur. Malgré l'évolution du cinématographe et les tendances de plus en plus accentuées de susbtituer des drames et des féeries aux films d'un comique exagéré, l'impression produite persistait, et le cinématographe restait, aux yeux de beaucoup un spectacle essentiellement forain, digne des foules fréquentant les champs de foire. Nous n'exagérons pas, et ce sentiment n'a pas seulement prévalu chez nous, il s'est manifesté dans une mesure presque égale chez tous nos voisins. C'est qu'il ne faut pas oublier que l'évolution nette et franche du film vers un idéal plus élevé, ses tendances vers un art pur, ne datent que de plusieurs années, trois ou quatre tout au plus, et qu'il a fallu tout ce temps-là pour arriver à un commencement d'éducation des classes éduquées, en ce qui concerne le cinématographe. Mais on a répandu la bonne semence et le grain, semé dans un terrain fertile, a germé. Espérons qu'il croîtra et qu'il prospérera. Ce bon gain, c'est l'actualité cinématographique. Elle a eu le don, bien plus que tous le. drames et les féeries annoncées à grand renfort d'affiches sensationnelles, d'attirer l'attention des classes supérieures. Malheureusement, tout à fait à ses débuts, cette actualité, mal comprise, ou pour mieux dire, mensongèrement établie, faillit corrrprometre à tout jamais l'œuvre de propagande qu'elle était appelée à accomplir. Pour présenter au public les premières actualités, on s'inspira des épisodes de la guerre russo-japonaise. Tout eût été bien et aurait marché à souhait, si seulement on avait produit des films véridiques. Mais, à cette époque, on n'en était pas encore où nous en sommes aujourd'hui. On redoutait les efforts et les dangers, on reculait devant les trop grosses dépenses, et l'on servait au public des histoire de sabres de bois et de pistolets