Cine-Journal (Jan - Feb 1912)

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des suites heureuses d'une mauvaise action. J'ai vu, certes, et par milliers, des pièces où des jeunes filles quittent leurs parents pour suivre quelque enjôleur; mais je n'en ai pas vues où l'auteur les ait montrées vraiment heureuses. Au contraire, c'est toujours le remords consécutif à la faute qui fait le thème dramatique de la pièce, le remords joint à la misère et à la faim, et le dénouement est généralement la pénible rentrée au foyer, avec la honte et l'honneur perdu et la charge douloureuse de la maternité souvent. Comment peut-on voir là de l'immoralité? Il me semble, au contraire, que si une jeune fille était sur le point de faire le grand pas vers l'amour et la liberté qui tente un peu leu; curiosité à toutes, elle perdrait au cinématographe, à la vue d'une pièce semblable — et vous vous souvenez comme moi en avoir vu au moins des centaines, — elle perdrait, disje, toute envie d'essayer. Et, du reste, à défaut d'exemple pour les filles, quel exempl? édifiant peur les pères, qui à la fin de la pièce, pardonnent toujours! Et l'adultère, dira-t-on? Est-il honnête d'en offrir la \ue au public? L'adultère, la forme la plus immorale de la passion, parce qu'il est la destruction même de la famille, la négation de la confiance et de l'honnêteté dans le mariage, base de la société et conditic.i absolue de la vie morale? J'avoue pour ma peut, en effet, avoir vu parfois l'adultère représenté au cinéma; mais je crois pouvoir affirmer, aue loin d'être une cause de scandale, il ne faisait que me donner l'occasion $ de remarquer, une fois de plus, la moralité profonde et pleine de bon sens du ; up] . quoi qu'on en dise. Le mensonge envers l'époux ou j'épouse trempé, n'est jamais l'objet de son indulgence ou de sa pitié, mais bien de son indignation. L'âme populaire tnaît peu les nuances, et en observant le public autour de moi, observation toujours très fructueuse poui le i ne l'ai ja mais vue admetre de bon coeur tli> circotuvi.mu eg atténu mti poui 1 ;s < oupables, i t teïJe fiai i pleuré de toul son i oeui aux malhei n ■ une midinette séduite <•' délaissée, trouve i n nu ni il<s larmes pian I. instants doulou n ux qui, à la fin des drames, sont i i le l'infidélité. ( !'esl que, p ui mi tti ■ i n sirui l'adultère, il tant m ■(sortir, dans des tableaux l'opposant l'un a rautre, où apparai n ni tout à toi la partie Bompée el la partie i ompln e, la duplii ité du n an un de I i femrri il frdèl ■. < i il qui éveille le dégoûl des foulei mensonge. On a dit que loin d'être une comédie. Tartuffe était un drame des plus poignants et des plus tragiques. C'est encore un paradoxe bien vrai, celui-là, car, loin d'exciter le rire, la fourberie et l'imposture n'attirent sur eux que la haine, et sont loin, par conséquent, de remplir le rôle d'exemple mal i faisant ou d'agent pernicieux. Parlerai-je à présent du crime? Qui vou i dra croire que les spectacles où l'asssassinat jeue sa partie, peuvent porter des honnêtes gens au meurtre et même être la dernière poussée donnée à un malfaiteur sur la voie sinistre où il s'est engagé? D'ailleurs, il y a mille lectures et spectacles autres que le cinéma, qui s'en chargent et qui ne craignent pas, sur ce point, sa concurrence. Les journaux qui reproduisent avec photographies à l'appui, l'histeire détaillée de tous les crimes, réels, ceuxlà, sont plus susceptibles de scandale véritable et effectif que la vue d'une pièce, généralement aussi peu réaliste que possible. Et à propos du réalisme dans la représentation du crime, n'a-t-on pas été jusqu'à affirmer, — je l'ai encore lu, il n'y a pas trois jours, — que le cinématographe était une école pratique du crime? Le cinématographe!., où tous ks assassins sautent par les fenêtres de tous les étages avec une facilité exclusivement acrobatique (dans toutes les affaires de meurtre, nous lisons tous les jours que le coupable est entré tout bonnement par la porte) , où montent les escaliers avec des airs farouches de conspirateurs, la figure barbouillée et charbonneuse et le coutelas entre les dents! Je me souviens, à ce sujet d'un mot, prononcé par un homme qui, en la matière, devait être un connaisseur. Un avocat de mes amis m'avait procuré l'occasion d'interviewer ce misérable qui, après une vingtaine de condamnations qu'il avait successivement purgées, était vu relègue! pour meurtre, à perpétuité. Celui-ci me disait que s'il avait un fils qui se li carrière paternelle, il ne l'enver ra t pas pr< h I I u de < ambriolage à où l'on jouait alors la Bande à I ifi, -i j'ai bonne mémoire, Eh bien, moi non plus, i lestina quel ru'un au vol el à Taux faire onne, je ne l'enverrait Ckude I oi anm .