Cine-Journal (Jan - July 1909)

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La Guillotine devant le Cinématographe LA " VEUVE " HONTEUSE Ntous avons pas à discuter ici sur la peine de mort et la guillotine. D'autres feuille dont c'est la besogne le fonl surabondamment. Mais un point de la qfuesfcion nous intéresse: c'est celui qui bouche à la publicité des exécutions capitales par le cinématographe. La semaine dernière, nous avions envoyé à Béth-une un de nos amis qui devait faire l'impossible pour filmer les épisodes suprêmes de la quadruple exl'iatmii de la bande Pollet. Malgré ions sas efforts l'opérateur ne put prendre que les " à côté " de la guillotinade. Indépendamment de l'heure matinale et de la pluie qui rendaient toute photographie quasi impossible, des ordres fcrès sévères venus de la Chancellerie eniitrarièrenl systématiquement ses dispositions; Par exemple, au dernier moment, un ne trouva rien de mieux que de faire stationner devant son appareil un fourgon qui le masquait comme un mur. Il apparaît que les désirs des pouvoirpublics sont satisfaits. La ©iném phie n'aura pas dans ses archive^ le film documentaire sensationnel qui aurait pu témoigner devant l'histoire d'une des plus impitoyables sanctions qu'on connaisse. Parfait! disent les uns. — Tant pis! lisent les autres. Pour non-, nous regrettons l'i hgs de cette publicité qui nous tout à fait injuste. Ton le journaux ont raconté par le menu l'horreur de ces quatre tètes coupées, quelques-uns ont même offert à leurs lecteurs les photographies des suppliciés, les muscles révulsés par le dernier spasme, des millierde personnes ont assisté au triomphe de M. Deibler! Pourquoi! dans cette <le exhibition, a-t-on proscrit le cinéma? Tl est le seul reporter impartial, témoin fidèle, mécanique des horreurs qu'on lui soumet. Si la dernière parade de Réthune est une malpropreté indigne de gens civilisés, pourquoi l'a-t-on commise ? Et l'ayant commise, pourquoi veut-on la continuer? Et si l'acte légal est louable puisque la Chambre et le gouvernemen l'on accepté, pourquoi en rougit-on. pourquoi ne lui donne-t-on pas toute sa valeur d'exemple en le répandant par tous les moyens de publicité? Il y a la une lâcheté morale très curiuese a noter. Un de nos plus éminents parlementaire^ abolitionnisfe d'ailleurs — la dénonce en ce? termes : « Et nous voilà bien loin de ceux qui, après nvoir dessé la guillotine, veulent la cacher. Non. messieurs, vous avez voulu le meurtre légal: n'en ayez pas honte. Et puis, quelle cruauté pour Deihler! On parle de le cacher au moment précis où il devient populaire. Si la peine de mort est exemplaire, il faut qu'elle soit publique, qu'elle ait le maximnm de publicité. Et si vous objectez que la vue du sang versé par votre ordre détraque ]r< nerfs, nffole dans ]e< être humains les instincts de luxure et de i >■(■,,],-._ ront aussi à imaginer le «ombre drame înfoui dans .1 cour d'une prison. D'si 'eur-, tes journaux sont là pour CINEMAS "HX" Tôlôp. 327-48 67, Rue Richelieu, PARIS Adr. tel .: KINEFIX ACHAT VENTE LOCATION STOCK RÉEL 200,000 METRES Toutes les Nouveautés Premières Références