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eftiv»:ier !<'« rtrfs et les cerveaux par des images plus terribles que la vision directe des choses. Ces jours-ci, les grandes feuilles parisiennes ont disposé savamment autour de la guillotine comme une couronne les têtes coupées — et ressemblantes — des quatres exécutés. Si on cache la guillotine, ils s'ingénieront à des tableaux plus sensationnels encore. Non, on aura beau manœuvrer, jeter un voile sur l'œuvre de mort, le sang rejaillira à travers les parois les plus épaisses, par-dessus les murailles plus hautes. L'apprenti magicien de Gœthe n'a pu arrêter le débordement de l'eau qu'il avait appelée par magie. C'est un aube débordement que nos guillotineurs ne peuvent plus arrêter. »
Comme suite aux ordres donnés à Béthune pour supprimer la publicité des exécutions capitales, voici enfin le texte d'une circulaire du ministre de l'intérieur, que les préfets transmettent aux maires dans les termes suivants :
« L'autorité judiciaire avait prescrit au service d'ordre requis pour la quadruple exécution capitale de Béthune de s'opposer absolument à ce qu'il fût fait usage d'appareils ou de procédés quelconques pour la reproduction de la scène d'exécution.
« Malgré la vigilance de la force publique, des clichés de scène auraient pu être pris (par subterfuge ou surprise), en vue de leur utilisation pour des spectacles cinématographiques ; il se pourrait également que, dans le même but, des industriels établissent des clichés purements imaginaires.
« M. le ministre de l'intérieur estime qu'il est indispensable d'interdire radicalement tous spectacles cinématographi
que? publics de ce genre susceptibles de provoquer des manifestations troublant Tordre et la tranquillité publics.
« J'ai l'honneur de vous informer que les spectacles cinématographiques n'entrant pas dans la représentation d'ouvrages dramatiques, dans le sens de la loi, mais bien plutôt dans la catégorie des spectacles dits de curiosité, visés par l'article 6 du décret du 6 janvier 1864. relatif à la liberté d'industrie théâtrale, ils ne peuvent avoir lieu sans votre autorisation.
« Vous avez touo pouvoirs, en vertu tamment de la loi des 16-24 août 1790, titre IV, article 11, pour exercer la censure préalable et n'admettre que les articles du programme de la représentation cinématographique qui vous paraîtraient sans inconvénients.
« En vous signalant les dangers pour l'ordre qu'offre la représentation publique de l'exécution capitale, je vous prie de l'interdire expressément dans votre commune ».
Nous nous réservons d'étudier dans un prochain article l'idée fausse qui inspire un des passages de cette circulaire et assimile les spectacles cinématographiques non pas à des œuvres dramatiques, mais aux spectacles dits de curiosité.
La Grèvtf au Cinéma -Exploitation
Les musiciens des établissements del| la Cinéma-Exploitation-Pathé, au nom-]| bre de 150 environ, se sont mis samedi' soir en grève. A 9 heures tapant, sur unj
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