Cine-Journal (Jan - July 1909)

r ii aura une idée lorsqu'on saura que la colle de poisson de première qualité coûte 40 francs le kilo. Or, cel enduil très spécial, qui donne au Janus ses propriétés extraordinaires, ne s'étend pas toul seul ; il a fallu préparer la toile, la tendre sur de grands châssis, puis sécher le toul dans des étuves construites exprès, etc., etc. Que le projectionniste qui a gélatine un écran el l'a rendu transparent avec du vernis copal nous dise s'il a réussi du premier coup el surtout combien il a dépensé !... (Le Fasriiinlriir . La Photographie Intégrale en relief de Lippmann Nos lecteurs son! au courant de la découverte de M. Gabriel Lippmann relative à la photographie à reliefs changeants Cf. Cosmos, n" 1.208, p. 322 . Elle n'esl encore qu'au stade simplemenl théorique ; voici cependanl quelques expériences el quelques remarques qui sonl capables de mieux donner l'intelligence du procédé : nous les empruntons .i Photo-Gazette. Si on mel un peu de fécule de pomme de terre sur une lame de verre el qu'on la regarde par transparence au microscope, même à faible grossissement, on voil que chaque grain a la forme d'une petite sphère el q ihacune de ces sphères constitue un système optique. Si l'on • '-I placé, par exemple, à une certaine distance d'un.' fenêtre, H qu'une partie de celle-ci se reflète dans la miroir du microscope, on aperçoil dans chaque grain de fécule l'image de la fenêtre avec ]< ■■ montants opaques qui -éparent les i arreaux; si l'on agite la main à une certaine distance du miroir du microscope sur le trajei de la lumière, on voil cette main en mouvemenl dans chacun des fécule. Au lieu de prendre de la recule, M. Lippmann a pris du collodion el a produit, au moyen d'un moule en acier, desj petits globules qui donnenl le même effet que les grains de fécule, mais avec [•lus de régularité; il a mis i • le collodion sur une émulsion sensible à la lumière, el chacune des im duites a été ainsi retenue el fixée. Il n'a opéré que sur quelques millimètres earrés, mais en regardanl au microscope on retrouve bien l'image fixée sous chaque globule. ( in ne peul rien voir sans le microscope, el celui-ci, par suite du grossissement, montre le images très sépar rées les unes des autres ; il n'esl donc pas possible de se rendre compte si, pratiquement, en opéranl sur des planques assez grandes el en regardanl par transparence, la fusion des images se ferail de telle sorte que, ainsi que l'indique la théorie, la rétine n'en perçoive qu'une seule de la grandeur <le la plaque employée el changeant d'aspecl suivanl l'angle sous lequel on la régarde. C i qu'il en soit, la science photographique sera reconnaissante à M. le professeur Lippmann d'avoir, dès maintenant, mis sa découverte dans le domo publie, de façon à permettre à tous lea Chercheurs dC l'ai. 1er à la mener il la su /'