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Dans les mesures naguère prises par la convention du 2 février sous la tutelle de la Kodak C°, nous avions toujours trouvé je ne sais quel esprit de contrainte dictatoriale. Les clients avaient été con'damnés sans avoir été entendus et le marché n'était pas du tout préparé aux formules qu'on lui imposait. Je n'en discute pas l'esprit ni le fonds qui me paraissent justes, mais seulement l'opportunité. Ces lois ne venaient pas à leur heure. Ni ceux qui se devaient de les appliquer, ni ceux qui avaient la gênte de les respecter n'étaient prêts. Il y avait des impossibilités de fait qui enfermaient législateurs et légifères dans le statu quo commercial et quand j'écris ces mots je pense particulièrement au stock démesuré qui encombre les usines et les armoires des loueurs ainsi qu'à la concurrence énorme de la maison Pathé. Ce n'est pas en un jour qu'on règle de telles questions et ce n'est pas surtout par un morceau de papier couvert de signatures. La bulle du C. I. E. F. promulguée sans aucune sanction fit l'effet d'une excommunication papale adressée à un mécréant: elle ne modifia rien. Elle fut une bulle d'air et c'est tout.
Le dernier congrès a la supériorité de placer les acheteurs dans une situation très nette. Il ne les sort pas de leurs habitudes — fussent-elles mauvaises — puisqu'un mètre de film coûte comme par le passé 1 fr. 25 et qu'une fois payé il demeure bien propriété sans retour. Après la Révolution nécessaire et qui viendra sous peu, la force des choses a voulu que les Editeurs consentent une Restauration. Souhaitons qu'elle mérite bien son nom et restaure en effet les producteurs, les consommateurs et leurs intermédiaires.
C'est la grâce que je nous souhaite. G. Dureau.
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Encore un Congrès de passé
LA SITUATION ACHETONS DU FILM!
Plusieurs de nos confrères ont déclaré que les opérations du Congrès ont eu lieu à huis clos. J'avoue que ce fut un huis clos demi-clos, car nul gendarme ne m'a chassé de la salle des délibérations qui fut d'ailleurs dans l'après-midi du 17 envahie par le Syndicat des Loueurs sans effusion de sang. Mais s'il est exact que j'ai assisté au Congrès, il sera vrai que je n'entreprendrai pas dans ces colonnes le compte rendu des diverses scènes, oratoires et autres qui l'ont illustré. J'ai vu beaucoup de congrès. Ils sont tous les mêmes, surtout en France. On y parle beaucoup pour peu de chose et c'est peut-être pour cela qu'ils sont excellents.
Mes lecteurs trouveront ici tous les documents qui ont quelque poids dans le débat et surtout les résultats acquis. C'est ce qui importe le plus.
G. D.
Nous publions donc pour aujourd'hui : ln Les deux propositions fondamentales faites à l'ouverture du Congrès par la Société Française des films ECLAIR et la Cie des Cinématographes et films LE LION.
Ces deux projets ayant pour base le retour du film usagé n'ont pas été retenus par le Congrès acquis ainsi qu'on l'a vu plus haut, au principe du film libre.
2" La Lettre par laquelle M. Charles PATHÉ, de la Maison Pathé Frères, se déclare opposé aux mesures adoptées par le Congrès et reprend sa liberté d'action hors du C. I. E. F.
3° Les Conventions signées par la totalité des membres du C. I. E. F. moins MM. PATHÉ Ch. HEPWORTH; WILLIAMSON et WALTURDAW.
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