Cine-Journal (Jan - July 1909)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Les Bruits de Coulisses ^^2=^ -^^-— en Cinématographie LE CINÉ MULTIPHONE ROUSSELOT I 11 des reproches les plus courants qui soient faits au cinématographe est celui-ci : 0 Le cinématographe exprime la vie, le mouvement, mais il est muet. Les bruits, les sons lui échappent e1 l'œil seul perçoit des sensations naturellement incomp êtes dans l'ensemble qu'est l'harmonie générale dé la \ ie. C'est un spectacle pour sourd. » La loi du progrès impose à cette insuffisance un démenti formel. Le cinématographe n'es! plus un spectacle pour sourd. On va l'entendre. EU qu'on ne croii pas qu'il s'agisse ici de cinématographe parlant d'appareils créés pour synchroniser la voix humaine avec les gestes. L' sprit de l'invention dont nous voulons entretenir nos lecteurs est tout nuire : on ne prétend pas par une combinaison du phonogra phe avec 'd projection animée donner aux speotateurs l'illusion <lu théâtre, de l'.M'i m chantant et gesticulant sur l'éèran. Le progrès est plu? pratique et permet seulement d'accompagner les \ ne avec tous les bruits et tous les sons qui les rendent positives, Les placent dans la vie et leur enlèvent ce carac tère fantomatique si pénible pour tant de gen . Par là se trouve corrigé le s ice profond du cinéma : la pierre qui tombe fait du bruit en tombant : l'en r.ini qui agite une sonnette est entendu : le vent souffle, La mer mugit, les chevaux piaffent, Les autos cornent, les paquebots et les trains sifflent... de telle façon que Le bruit naît du n vement, comme dans La vie. Na et nie faiiail pour cela de la place et du personnel. In simple meuble, à peine plus grand qu'un piai rdinaire, suppléera désormais aux artistes spécialistes, machinistes et autres; appareils et mécanisme mus électriquement pourronl au commandement d'un clavier à touches très simples, produire sans délai, par automatisme, tous les bruits que le spectateur ^oit percevoir à mesure que la vue cinématographique se déroule. Le nombre des bruits fondamendaux esl d'environ soixante, maïs ce nombre peut être porté, par des combinaisons à ir>o. Prenons quelques exemples : voici la mer. Nous | vous entendre le bruit des vagues qui déferlent, de la tempête qui fait rage, de la sirène du bateau, des chaînes, treuil, cloche, etc. Voici mie usine : nous percevrons les jets de \apeur. tous les roulements, les bruits de scies, d'enclumes, de mar leaux. etC... Mêmes détails pour Les chemins de fer, les incendies, Les mouvements de la rue, les bruits d'intérieur, les armées et La guerre... et Les mille variétés qu'on peut obtenir en groupant les données fondamentales. Le Meuble à bruits de coulisses devient ainsi entre Les mains d'un seul opérateur, l'apareil nécessaire à l'accompagnement complet des iilm<. il sera demain dans tous Les établissements où L'on a quelque souci d'ajouter a la réalité de La vision La réalité du bruit et des sons ■ inséparable de la première. l'a es lu Cl. Ml ules et les traditions du théâtre, il