Cine-Journal (Jan - July 1909)

Echos Téléauto Copiste Nous signalons sous le nom de téléautocopiste, un appareil imaginé par M. Louis Semât permettant de transmettre à distance, au moyen des lignes télégraphiques ou téléphoniques, des dessins ou écritures. Le côté caractéristique de cette invention c'est la simplicité des moyens électromécaniques mis en jeu. Un cylindre trasrfietteur et un cylindre récepteur de plus grand diamètre que le précédent sont animés chacun d'un mouvement de rotation. Autour du cylindre transmetteur est enroulée une feuille métallique sur laquelle est tracée ou imprimée l'image à trasmettre. Autour du cylindre récepteur est enroulée une feuille de papier carbone recouverte d'une feuille de papier pelure. Un style peut se déplacer; celui du transmetteur est chargé de lancer un courant dans la ligne tant au'il rencontre des parties conductrices de la feuille métallique. Le cylindre transmetteur, après avoir terminé un tour, s'arrête et ne repart pour accomplir un nouveau tour qu'après que le cylindre récepteur a fini d'évoluer. Il résulte de ce qui précède que partant d'un même point repère fixé en même temps (synchronisation), les deux cylindres offrent, pendant une durée de temps égale pour chacun, des longueurs périphériques égales sous leurs styles respectifs. L'avancement longitudinal des deux styles est semblable sur les deux cvlindres. Les avantages du téléautocopiste Sémat sont les suivants : le synchronisme est réalisé d'une façon parfaite : il ne comporte pas de recours à la photographie et au sélénium. Toutes les opérations ont lieu en plein jour par des moyens purement mécaniques ; l'enregistrement est visible immédiatement sans nécessiter des manipulations ultérieures : enfin la transmission est très rapide. L'appareil de M. Sémat a été evpérimenté en Egypte devant le Khédive, puis à la Société de photographie; il fonctionne dans la salle des séances. Les Microphotographies Les im : 'graphiques qui, jusqu'ici ont été Utilisées pour la projection, présentent généralement les inconvénients suivants : 1° Elles manquent de transparence. 2° Elles sont monochromes noirs ou bistres à moins que des couleurs n'y soient appliquées à la main, auquel cas elles perdent partiellement le caractère d'authencité qui constitue le principal avantage des épreuves photographiques. Lorsqu'il s'agit de positives représentant des préparations microscopiques, ce dernier inconvénient prend une grande importance. Les photographies en noir ne donnent, en effet, qu'une idée bien imparfaite desdites préparations, qui sont généralement teintées par des couleurs vives. Il était intéressant de chercher un procédé qui permit de les reproduire mécaniquement et plus fidèlement. Nous avons pu atteindre ce but et obtenir facilement les doubles colorations en combinant les procédés photographiques avec les méthodes de coloration des préparations microscopiques. Les meilleures images ont été produites de la manière suivante : Nous avons choisi un papier dit au charbon, dont la couche soit pauvre en matière colorante (il est indispensable en effet que les positives soient très claires si l'on veut que leur teinte n'agisse pas sensiblement sur la coloration que l'on doit leur donner définitivement) et sensibilisé ce papier dans une solution de bichromate de potasse contenant : ..Eau 650 Bichromate de potassium 25 Alcool 350 En été la solution est refroidie : sa température ne doit pas dépasser 15°. Après cinq minutes d'immersion, le papier est suspendu pour sécher, à l'abri de la lumière et de la poussière. Le papier est ensuite exposé sous le cliché dans le châssis-presse, en se conformant aux règles qui se rapportent au procédé au charbon. lu un mot, la sensibilisation et l'impression s'effectuent avec les précautions que commande ledit procédé, précautions sur mirons pas ici. La durée de l'impression est déterminé» à l'aule d'un photomètre