Cine-Journal (Jan - July 1909)

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casinos, aux cafetiers, aux propriétaires de salles et enfin à tout le public, qui fait, en s'amusant, vivre les uns et Les autres. G. DUREAU. ***** * * ******* Nécrologie C'est avec le plus vif regret que nous apprenons en dernière heure la mort de Monsieur Jonathan Jules Bernheim, Directeur commercial de la Compagnie des Cinématographes et Films Le Lion, décédé dans sa quarante neuvième année, le 19 Mai à Paris. Tous ceux qui connaissent l'industrie du Cinématographe étaient familiers à M. Bernheim. Son activité et sa compétence étaient appréciées de tous. Nous prions Madame Bernheim, Mesdemoiselles Bernheim et la famille d'agréer ici nos condoléances personnelles les plus sincères. Faisons du Nouveau Lorsqu'une crise affecte une industrie il est naturel d'examiner immédiatement l'état de la consommation qui, en fin de compte, règle toujours les destinées de la production. Or la vogue actuelle des salles de projection cinématographique prouve que le public n'est pas las de ce spectacle varié et bon marché. Si quelques établissements ont dû fermer leurs portes, cela tient à ce que le nombre de ces salles s'était accru vraiment sans proportion avec le nombre des spectateurs et aussi à ce que les programmes se répétaient sensiblement les ins les autres. Pourtant, il faut bien avouer que si le ;inématographe n'a pas perdu dans le goût du public, il n'y a pas gagné non plus et que l'accroissement de la consommation escompté par les éditeurs de films ne s'est pas produit en corrélation avec l'accroissement de l'offre, malgré l'abaissement du prix des spectacles. Le public populaire et les enfants sont restés les seuls spectateurs du cinématographe et il n'a pas été passible jusqu'ici d'y amener un public plus relevé. Cete stagnation dans la demande provient de la stagnation dans l'offre, car le spectacle cinématographique tourne toujours dans la même manière. Qui a vu dix représentations cinématographiques les a vues toutes, car les drames sont toujours les mêmes et les pitreries semblables. Pourtant à l'heure actuelle, il semble y avoir une orientation vers des scènes plus artistiques et l'on doit louer sans réserve l'enseignement du Film d'Art et les essais de la Salle Charras. Il ne faut pas continuer à enfermer le cinématographe dans ces rapides scènettes toujours les mêmes, il faut l'amener à l'art qui est le garant du succès. Mais le technicien ne doit pas rester en arrière du librettiste et du metteur en scène et il doit leur fournir les moyens de réaliser un cinématographe artistique et bon marché. Ces moyens nouveaux qui doivent seulement être mis au point sont la projection en couleurs et l'accompagnement phonique. Projections en couleurs. — Tous ceux qui ont pu voir des projections fixes en couleurs obtenues par le procédé trichrome peuvent se rendre compte de l'abîme qui sépare la froide projection monochrome du tableau de la projection en couleurs. Peut-on imaginer le succès qu'obtiendrait une projection animée se présentant avec les vives et multiples couleurs de la nature. Peut-on concevoir la beauté des scènes se déroulant en plein air, dans les magnifiques pays de la couleur et du soleil. Ce serait le renouvellement complet du cinématographe, l'intérêt puissant vers les vues de voyage, la fin de ces affreuses choses coloriées qui malgré la précision du procédé restent des enluminures enfantines.