Cine-Journal (Jan - July 1909)

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2 brique, de la prise de vues profession-aç nelle à la mise en scène et de la vente à la rédaction des scénarios. Ce sont là virages dangereux, si j'ose dire ainsi. Ce 'gaspillage d'aptitudes est très préjudiciable au progrès de notre industrie. Il en empêche la fixité. Si chacun avait le respect de son genre, il y excellerait et de tous ces concours d'hommes bien à leur place, travaillant dans leurs moyens, la cinématographie aurait beaucoup, à gagner. Que les éditeurs fassent des films — c'est leur métier — que les exploitants servent au public les programmes appropriés à ses goûts — c'est leur affaire — et que les opérateurs demeurent à leur manivelle — voilà la vraie sagesse. Un exemple sur lequel il faudra revenir me permet de conclure. Une importante maison d'édition de films organisa il y a quelques mois un concours de scénarios comiques entre ses clients français et étrangers... c'est-à-dire les exploitants qui sont aussi la clientèle de tous les Editeurs. Ce référendum pouvait être intéressant, mettre au jour l'esprit de drôlerie du cinéma comme le conçoit un imprésario toujours en contact avec le public. Il pouvait guider les producteurs ou leur apporter une idée originale... celle qu'ils attendent sous l'orme depuis pas mal de temps. Hélas! Le résultat est paraît-il lamentable. Les scénarios — ils sont nombreux — témoignent pour la plupart d'une indigence d'esprit et d'une grossièreté indignes du film. Et pourtant, et pourtant, tous ces livrets nous apportent l'idéal comique d'imprésarios cinématographistes dont la critique est sévère lorsqu'elle touche les œuvres d'autrui. Restons donc modestes. Pour faire un scénario, il faut avoir l'esprit du théâtre et beaucoup d'autres qualités encore. Le mortel heureux qui possède ces dons peut être par ailleurs un maladroit: il serait ridicule devant un bain de virage. Mais la réciproque est vraie. G. DUREAU. L'Exploitation Cinématographique 1 Les Joies de la £rovinee Notre confrère E. Bétancourt, de Kinéma, consacre au sujet des exploitations en province quelques notes personnelles fort intéressantes et que tous ceux qui ont voyagé en tournée apprécieront justement Il y aurait un roman à écrire sur toutes les aventures que peut courir un imprésario cinématographique lorsqu'il prétend faire œuvre de bon sens au milieu des cocasseries administratives imposées par les municipalités. Depuis les abus de pouvoirs les plus scandaleux jusqu'aux sottises les plus profondes, les représentants de l'autorité communale sont capables de tout. II semble que leur volonté obscure s'exerce à éloigner du territoitre qu'ils administrent tous ceux qui viennent apporter au public un peu de plaisir ou d'enseignement. La vie de certaines petites villes est intolérable du fait de ces empêcheurs de danser en rond. M. Bétancourt qui a connu toutes ces difficultés nous les conte agréablement en ces termes : L'exploitant en province, obligé dans la plupart des cas de louer des salles municipales ou officiellement reconnues, se heurte souvent à des règlements surannés et qui n'avaient de raison d'être qu'aux jours où la cinématographie se procurait la lumière au moyen de mélanges gazeux, toujours détonants et grâce à des appareils moins que perfectionnés. Il est inutile de demander les théâtres de Dijon, Chalon-sur-Saône, Semur, Beaune, Saint-Dié, Vendeuvre, etc., etc., les maires jugent qu'il est dangereux d'employer l'électricité alors que le gaz d'éclairage est anodin. La mairie de Beaune s'engage par contract avec la société d'assurance à ne jamais louer à un cinéma. A Autun, la mairie est engagée par contract à ne pas donner par an plus de trente représentations ou réunions; si l'on compte qu'une tournée joue trois fois un samedi et un dimanche, c'est condamner les habitants d' Aucun à n'avoir qu'un spectacle par mois, et c'est fermer Autun aux troupes sérieuses.