Cine-Journal (Jan - July 1909)

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r L'exploitant doit toujours lire attentivement les contrats que les mairies imposent; la question des cartes de faveur ou de roulement pour fonctionnaires est précise; il est toujours réservé des loges, les meilleures bien entendu, pour les maires, préfets, sous-préfets, architectes ou agents-voyers, secrétaires de mairie, etc., etc., et naturellement à chaque représentation des nuées de fonctionnaires demandent, voire même exigent, l'entrée gratuite. A Besançon, où la ville possède deux établissements, le kursaal et le théâtre, on observe le principe suivant : un cinéma établi au kursaal fait du tort au théâtre, mais la réciproque n'est pas vraie, le théâtre ne fait pas de tort au cinéma. Par conséquent, pour être agréable au directeur du théâtre, qui cumule, entre parenthèses, avec l'emploi de chef machiniste, on ouvre le kursaal une fois par mois, période d'hiver, à un tarif de location fantastique et cet établissement n'est vraiment accordé aux cinémas qu'en plein été, époque à laquelle il n'y a rien î faire (la Cinéma-Exploitation en sait quelque chose). A ce même établissement, l'exploitant a un droit fixe de dix francs par jour à payer à la concierge ; il y a exactement quatre becs de gaz dans les couloirs à surveiller, le mari de la concierge est nommé par la mairie gazier au taux de cinq francs par représentation, enfin, comme ce métier est fatigant, le gazier a bien soin de prendre un aide, son fils naturellement, qui lui se contente de deux francs cinquante par représentation. Dans tout ce qui précède il n'y a aucune exagération; je défie en tous cas un maire de présenter un contrat de location ne renfermant aucune clause relative aux cartes de faveur. Dans ces conditions, l'exploitant au contrôle, se trouve souvent dans la crainte de commettre une gaffe, car à chaque séance se présentent au moins vingt employés de la mairie, trente officiers en civil, cinquante personnes se présentant avec une carte de visite du maire avec prière de réserver bon accueil, cent rédacteurs de journaux qui font la publicité gratis, etc., etc. Comment reconnaître l'imposteur ? La question des pompiers est toujours amusante, la ville en impose deux en général. C'est alors un régal pour la corporation quand il y a cinéma. Tous les pompiers s'habillent en uniforme et, au contrôle, d'un ton péremptoire, ils disent: « Je suis le pompier de service, mais j'ai amené la bourgeoise et les petits. » Il en est de même pour les sergents de ville, les agents de la sûreté, les gendarmes... et tout ce monde-là va se loger, pour être bien tranquille, sur la scène, de sorte que lexploitant qui va, à un moment donné de la représentation, donner par exemple des instructions à l'homme chargé des bruits de coulisse, voit avec stupeur une cinquantaine de clients non payants. Bien entendu, comme il n'y a pas de chaises dans les coulisses, ils ont été les réquisitionner dans la salle. Dans la Haute-Marne en général, et surtout à Joinville, la musique municipale offre son concours gratuit pour la cérémonie ; quel piège ! En effet, les familles des musiciens viennent demander l'entrée gratuite, et dans cette région, si la musique adoucit les mœurs, on peut dire qu'elle donne de grandes familles, car cha CINÉMAS " FIX ♦ * Télé*. 327-48 15, B" Bonne Nouvelle PARIS : Adr. tél. kinefix ACHAT VENTE LOCATION STOCK RÉEL 200,000 METRES Toutes les Nouveautés Premières Références