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ment) vers le nord. Posons cette boussole sur une table et laissons l'aiguille prendre une position stable, puis posons sur la boite un bout de fil de cuivre, dans une direction quelconque et touchons les extrémités de ce fil avec les extrémités libres des fils attachés aux pôles. Aussitôt que le fil de cuivre posé sur la boussole est ainsi intercalé sur le parcours métallique qui relie les deux pôles, l'aiguille est brusquement déviée et se met en croix avec le fil et nous pouvons remarquer que si nous joignons les fils dans le même sens, la pointe bleue est toujours déviée du même côté et que si nous changeons le sens des attaches, la pointe bleue est immédiatement déviée du côté opposé, (fig.l.)
Dans tous les phénomènes précédents, nous avons vu qu'il fallait une continuité du parcours, nous venons de voir avec l'aiguille aimantée que ce qui se passe dans le fil de parcours a un sens.
Il est donc naturel de rapprocher ces phénomènes d'autres plus tangibles et de dire qu'il y a un courant électrique comme il y a un courant hydraulique dans une canalisation.
Avec un courant plus intense, nous avons une autre indication par le frottement de ce courant dans le conducteur qui s'échauffe comme nous l'avons tous constaté avec le rhéostat de la cabine.
En outre, on admet que le courant électrique invisible circule dans le fil en allant du cuivre au zinc. On donne alors le nom de pôle positif (X) au cuivre et de pôle négatif au zinc ( — ).
Ce courant électrique transporte une cer taine quantité d'électricité tout comme un courant hydraulique transporte une certaine quantité d'eau.
Le fait que le courant électrique circule dans un conducteur métallique plein n'est pas plus extraordinaire que la propagation de la chaleur par conduction dans une barre métallique chauffée à l'une de ses extrémités ou que la propagation de la lumière à travers les corps transparents.
On peut faire un parallèle assez précis entre notre courant électrique obtenu avec une pile et un courant hydraulique obtenu avec une pompe ou une turbine (fig. 2) et ce parallèle va nous amener à la conception de la différence de potentiel et de la force électromotrice.
Le circuit hydraulique est représenté par le tube et l'eau est mise en mouvement par le piston P qui se meut dans un corps de pompe, ce piston porte une soupape S 1 qui s'ouvre de bas en haut et le tuyau d'arrivée porte une soupape S 2 semblable. Lorsque le piston monte S 1 est fermée, S 2 est ouverte, lorsque le piston descend, S 2 se ferme et S 1 s'ouvre. Il est facile de comprendre que le mouvement de va et vient du piston va créer une circulation d'eau dans le sens de la flèche Le tuyau de départ est le pôle positif, le tuyau d'arrivée est le pôle négatif. (A suivre). A. JONON.
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