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du plus haui intérêl de régions el de peuplades inconnues, do faunes cl de sites insoupçonnés.
Fidèle et inséparable compagne de l'explorateur, du grand chasseur ou du simple touriste, la chambre noire a acquis droit de cité partout, dans les neiges éternelles de l'Himalaya, dans les glaces séculaires des deux pôles, au fin Fond de la jungle hindoue, comme au sein des forêts vierges de l'Amérique, comme au cœur de l'Afrique équatoriale...
l/appareil photographique a pénétré partout.
Depuis quelque temps, un compagnon est venu s'adjoindre à la chambre noire ordinaire, dans ses pérégrinations sous les cieux exotiques. Ce compagnon n'est autre que l'appareil de prises de vues cinématographiques.
II n'y a là, en somme, rien que de très naturel, car le cinématographe devait logiquement suivre les traces de son précurseur, l'appareil photographique pur et simple et pénétrer, comme lui, dans les régions les plus écartées.
Seulement, il y a une particularité, que bien peu soupçonnent, à signaler : c'est que la chambre noire et le cinématographe ne font pas bon ménage ensemble, — oh! mais là, pas du tout, — lorsqu'ils se rencontrent ou qu'ils voyageni de conserve. Il y a entre eux un antagonisme curieux.
Et voici pourquoi :
Les grandes maison productrices de films cinématographiques, ayant reconnu tout le parti qu'elles pourraient tirer
de prises de vues dans des pays sauvages ei inconnus, reproduisant de grandes chasses de fauves, ou des scènes bizarres el étranges au sein des peuplades encore primitives, ont naturellement cherché à pénétrer partout. En même temps, elles se sont efforcée de réaliser leurs projets de la façon la plus pratique, avec le moins de risques possibles et en réduisant leur frais au minimum.
A cet effet, elles se sont tenues à l'affût de toutes les occasions. Elles ont guetté l'organisation de toutes les expéditions officielles ou non et se sont offertes d'attacher à ces expéditions des opérateurs, chargés d'enregistrer toutes les phases les plus intéressantes de leurs randonnées dans ]c désert, afin d'en perpétuer le souvenir et de le transmettre à la postérité.
Au début, cela allait assez bien. Mais les explorateurs, les chargés de mission, les grands chasseurs, se sont vite aperçus du caractère par trop commercial et par trop peu désintéressé du cinématographe. Sous les dehors artistiques qu'ils avaient surtout envisagés, ils ont reconnu une exploitation, légitime assn-' rément, mais quoique peu gênante, de leurs faits et gestes.
Gomme tout explorateur, tout amateur de grandes chasses se double d'un amateur et d'un artiste photographe. — chacun se réservant de publier, à son retour, des impressions de voyîage copieusement illustrées, — ils n'ont pas tardé à se formaliser d'un compagnon aussi gênant que l'appareil de prises de vues cinématographiques.
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