Cine-Journal (Jan - July 1909)

Le meilleur développateur est, sans contredit, l'Eclair. Formule à l'Eclair : 100 c Eclair 11*R Solution de bromure de potassium à 10 °/o 2 — Les résultats sont meilleurs avec un bain usagé qu'avec un bain neuf. Pour vieillir un bain neuf, le plus simple est d'y développer quelques vieilles plaques voilées quelconques, jusqu'à ce qu'elles deviennent complètement noires. Alors l'image demandera quelquefois plusieurs minutes pour apparaître, et souvent plus d'un quart d'heure pour se terminer. C'est long, mais on a la ressource d'en développer plusieurs à la fois. N'arrêter le développement que lorsque l'image semble bien vigoureuse par transparence et même un peu voilée. Le bain, après usage, se colore, et doit être conservé en flacons remplis. A chaque nouvelle opération, il est bon de l'additionner d'un peu de bain neuf, selon la formule ci-dessus. L'exposition de « plaques tons chauds » se fait en brûlant 3 centimètres d'un ruban de magnésium à 30 centimètres du châssispresse, pour un cliché moyen non voilé. S'il est léger, on en brûlera moins, ou bien on se mettra à une distance plus grande. S'il est opaque, on en brûlera davantage. Comme développateur, ce sera encore l'Eclair, même formule que pour les tons noirs, c'est-à-dire : Formule à l'Eclair : Ea 100 c Eclair H*R » 20 — Solution de bromure de potassium à 10 °/o 2 — Mais le même flacon peut servir indistinctement pour les tons noirs et les tons chauds. Mêmes observations que pour les tons noirs, c'est-à-dire : bain vieux et développement prolongé, épreuve vigoureuse par transparence. Avec une faible exposition, on aura des tons sépia, avec une exposition plus forte, des tons tirant d'autant plus sur le rouge que l'exposition aura été plus forte. Un autre développateur, particulièrement recommandable pour les tons chauds, à cause de la beauté des tons, de la facilité avec laquelle il permet d'obtenir une série d'épreuves de la même tonalité, et de l'extrême transparence qu'il donne aux noirs, est VAcétol. Formule à l'Acétol : Solution de réserve 100 ce. Solution de carbonate de potasse à 20 «j0 10 — Sulution de bromure de potassium 10 '„ 10 Avec une exposition faible et 5 c. c. de bromue seulement, on aura de beaux tons verdàtres; avec une forte exposition et 10 c. c. de bromure, on aura de beaux tons sépia. Fixage. — On arrêtera le développement (tons noirs ou tons chauds) comme il s'agissait d'un négatii, par un fixage provisoire, suivi d'un double fixage avec notre FixageAcide HxR, de préférence. Achèvement. — L'achèvement de la vue se fera comme celui d'un négatif, sans oublier le tannage par la « Liqueur-Infaillible H*R », pour éviter que la gélatine ne vienne à tondre à la chaleur de la lanterne. Amélioration. — L'épreuve de projection est quelquefois légèrement voilée. En ce cas, on Yéclaircira en la passant dans : Réducteur Universel H* R . 10 Eau 90 l'action est plus rapide que sur un négatif, il faut donc la surveiller activement et l'arrêter aussitôt. Elle peut aussi être renforcée avec : Roburol E*R 10 Eau 90 et de la même manière que le négatif. Le renforcement produit souvent en même temps un virage. Les épreuves noires peuvent, comme celles sur papier bromure, être virées avec le Cupril. Moniage. — Une fois terminées, il faut ]es monter, c'est-à-dire les disposer pour la lanterne. Pour cela, à l'aide de papier noir, appliqué sur la vue, on limite la partie à projeter et on recouvre le tout d'un verre blanc 8 4/2Xl0. Vue et verre sont alors maintenus ensemble à l'aide d'une bande de papier noir gommé. On termine en y apposant les étiquettes. Henri Reeb.