Ciné-journal (May - Aug 1910)

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8« Année — N<v89 7 MaiM910. Ciné=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREAU flBOMMEMEriTS : FRANCE Un an. 10 fr. ÉTRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE Pour les Malades J'ai le malheur de n'être point un dieu. C'est dire que je suis comme tous les habitants de la planète, sujet aux maladies : vous m'en voyez en ce moment tout abîmé... Encore est-ce une façon d'écrire, car je jure qui si vous me voyiez rédigeant ce trop court éditonal, vous me conseilleriez certainement d'aller me recoucher. Soyez, d'ailleurs, sans crainte : je ne tarderai guère à vous saluer. Mais je ne veux point laisser passer une occasion de souligner l'utilité <( innombrable » de la cinématographie, d'après quelques raisons qui me sont, hélas! personnelles. Pendant que je demeurais, cette semaine, des heures et des heures étendu sur mon lit ou traînant l'ennui à travers chambres, je songeais à tous les autres malades, mes frères anonymes, que la nécessité pousse douloureusement dans les hôpitaux. Le lieu, malgré que de délicates prévenances l'aient rendu moins sinistre dans la plupart de nos villes, n'est pas encore un séjour d'agrément. On y a mis un peu d'art. On y fait parfois un peu de musique ou de théâtre. C'est vrai : mais ce petit progrès est un OOŒ mencement que le cinématographe se chargera de développer. Car il est bien le divertissement qui convient dans les hôpitaux et sanatoriums. Peu coûteux, d'un emploi facile — et qui sera demain sans danger avec la pellicule ininflammable — il apporte le spectacle même de la vie dans l'asile où se prépare trop évidemment la mort. Il est la lumière, le soleil qui féconde et ranime. Il est le mouvement, c'est-à-dire l'expression la plus claire de la santé physique vers laquelle aspirent tous les pauvres clients des salles où nul ne bouge. Il est le souvenir, la gaieté, le rire, ce puissant remède donné aux hommes par la plus adorable des divinités. Beaucoup de nos médecins ont essayé du cinématographe comme moyen cura tif dans les hôpitaux, et toutes le expé riences ont été concluantes. Aju lortu du spectacle, le moral des malades M trou vait toujours bien meilleur et < e D etl |>aun facteur négligeable dans le cités d'ennui que sonl les hôpitaux. J'ai donc fait le VOSU de muni I ettr idée et de la réalisa dan la mesure de mes moyens. On dit que la maladie leiul l'homme moins mauvais : je me le prouverai peul être à moi-même en raîaant quelque peu d< bien aux autres. Et comme je suis plus fatigué mes amis lecteurs de m'e» useï et d'al tendre à huitaine une plus loua série. G. P