Cine-Journal (May - Aug 1910)

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Impressions Cinématographiques pr jr sr Vincennes, mercredi. — Sous une immense baie vitrée, haute de quinze mètres, large comme une cathédrale, machinée comme une scène de théâtre, sont plantés trois décors: l'un d'eux nous montre le cabinet de travail du roi Louis XVI. Par les fenêtres entr'ouvertes, on aperçoit les toits bleus de Paris endormi sous les étoiles. Un peuple furieux de gardes nationaux, d'officiers suisses, de grenadiers des Filles-Saint-Thomas, de magistrats municipaux, de sectionnaires en guenilles, briquet en bandoulières, pistolets à la ceinture, une bande de tricoteuses échevelées et dépoitraillées s'agitent, mugissent, hurlent, brardissent* .les piques comme des têtes coupées... On s'invective copieusement, on se menace, les mains omissent, les poings se crispent, les yeux s'allument, les coups de sabre pleuvent, les bonnets rouges sautent, les sabots résonnent... C'est la Révolution qui passe... La ruée populaire du 10 août 1 792 monte à l'assaut du palais des Tuileries... L'impression est vraiment angoissante, tragique, de ces déguenillés éventrant les fauteuils fleurdelysés, brisant, saccageant tout sur leur passage, laissant derrière eux des morts et des blessés... cependant que vingt mètres plus loin, dans un décor ultra-moderne, sur un palier d'escalier, un effarant cambriolage se perpètre, qui mêle et confond dans un toui billon endiablé agents de police, apaches, rapins, nourrices, belles-mères grotesques, petites bonnes, ouvriers plombiers, etc., etc. Tous ces gens-là se disputent, se giflent, sautent, bondissent, plongent dans une trappe pour reparaître sur un toit; étourdissante mêlée mi nutieusement réglée par des metteurs en scène habiles, chronométrant les temps, épiant à travers un verre fumé les nuages et le soleil costumée par d'alertes habilleuses, équipée" par des macjhinistes adroits, enregistrée par de paisibles photographes « opérateurs pour la prise de vue ». Dans les bas-côtés, un groupe sympathique formé d'un magnifique hercule de foire en maillot rose, monocle à l'œil, d'une grosse dame coiffée de coques grises, d'un valet de pied en grande livrée royale et d'un sansculotte le brûle-bouche au bec, commente gravement le dernier numéro de Fémina... Plus loin, quelques sectionnaires momentanément inoccupés, somnolent, appuyés sur des piques en attendant leur « tableau ». MM. Pierre Decourcelle et Capellani, son régisseur, choisissent des accessoires, rectifient des fichus mal croisés, font bouffer les boucles blondes de la petite servante, expliquent un mouvement, commentent un jeu de scène. Un seigneur, l'épie en verrouil, agace deux serins sautillant dans leur cage grillagée; supérieurement grimé, M. Grand, de la Comédie-Française, étudie la façon dont il va sauter par une fenêtre, et la jolie Mlle Robinne ouvre de grands yeux étonnés sur toutes ces agitations... Nous sommes à Vincennes, rue du Cinéma, à la lisière du bois, dans le hall de la cin5matographie des auteurs et gens de lettres. Jeudi, Versailles, 9 heures du matin. — Un petit café tapi contre le théâtre dt en contre-bas de la place d'Armes, au num;ro 8 de la rue de la Chancellerie, sert de quartier général aux artistes, figurants, régisseurs comparses opérant ce matin pour le compte du cinéma dans la capital du Roi Soleil. Au haut des trois marches donnait! bonnet rouge en tête, sabre au Banc, surveille Société Générale de Location de îilms CH. ROUX et C '", Directeurs 7i8-8.) CINEMA RUE-LAROCHELLE-PARIS Location de Films provenant de toutes les Maisons d'Edition en r, 2 . 1 semaine, etc., a cru ai. 111. s CHOIX CONSIDÉRABLE DE FKKRIKS en COVLEl RJ Stock très important de Vik CONDITIONS TRÈS AVANTAGEUSES : Service . Vgenta ■-?*'-«■ i<» lu Lot Vr • ri tn