Cine-Journal (May - Aug 1910)

CINÉMA "ÉCLAIR 8, rue S-Aopstrâ, Paris Télép. 130-92 NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE L'ARGENTIER DU ROI LOUIS XI (d'après « MAITRE CORNELIUS », d'H de BALZAC i (Série A. C. A. D. Jehan d'Estouteville, pour rejoindre sa fiancée, Marie de Saint-Vallier, filleule du Roi, se fait recevoir comme apprenti par Maître Cornélius, l'argentier de Louis XI, dont la maison estcon tiguëàeelle de la jeune fille. Maître Cornélius est somnambule, el, hanté par son avarice, il dérohe lui-même, dans ses coffres, de l'or et des bijoux qu'il va enfouir dans un caveau. Le lendemain, il constate le vol et va se plaindre au Roi. Jehan est accusé et, de peur de compromettre sa fiancée, refuse de se défendre. Marie vient supplier le Roi de faire grâce, et Louis XI soupçonne quel ELLE SURVEILLE SON GENDRE (Comique) que aventure : il se rend donc dans la maison de Maître Cornélius, et, pour surprendre le voleur, il fait jeter sur le sol de la farine. Au milieu de la nuit, il n'est pas peu surpris de voir arriver Cornélius, qui, d'un pas d'automate, se dirige vers ses coffres, et, après y avoir puisé, se rend dans le caveau. Le mystère est éclairci : le Roi démontre à Cornélius qu'il est son propre voleur, et il fiance les deux jeunes gens, dont il retarde cependant le mariage pour punir Jehan de son escapade. Longueur : 295 mètres. Prix : 394 fr. 75 (y compris virages et teintures). Mot télégraphique: ARTIER, Affiche 120x160. Mais, moins habile que le granJ Nick, elle ne peut éviter' un retour offensif de son gendre, qui tire d'elle une vengeance bien originale. Longueur: 126 m. Prix: 157 fr. 50. Mot télégr. ELGEN. L'HONNEUR D'UN SOLDAT (Pathétique). — Série U. F. C. Cette bellemère a certainement été au cinématographe applaudir les Exploits de Nick-Carter, car pour surveiller son gendre elle use de travestissements que ne désavouerait pas le Roi des Policiers. Le lieutenant Jean Lapran, affolé par la rupture que lui signifie sa maîtresse Lucette, la saisit et la jette brutalement à terre ; la jeune femme reste évanouie. et Jean Lapran croit l'avoir tuée. Il se sauve, éperdu, et se réfugie chez sa mère, qui le cache. Lucette a porté plainte, el le procureur de la République vient apprendre au père de Jean, le général Lapran, qu'il esl forcé d'arrêter sou lils. Le général demande qu'on le laisse seul un instant avec lui. el. dans ce suprême entretien, malgré la doulcur.qui l'étreint, le père rappelle à son fils qu'un seul moyen lui reste de saut er Bon honneur : le suicide. Dans le salon, les malheureux parents écoulent anxieusement la délonalion. qui leur apprendra que leur enfanta expié sa faute, mais voici le procureur qui accourt vers eux : Lucette a retiré sa plainte, Jean ne sera pas inquiété. Le général se précipite comme un fou: va-l-il arriver trop lard pour empêcher le suicide de son enfant? La porte de sa chambre esl fermée à clef... Il frappe, supplie : la détonation éclate. Alors le» père, d'un coup d'épaule, l'ail saul r la porte et, éperdu, se jette sur le corps de son lils. Par hnnheur. Jean n'esl que hlessé, el le général pardonne a celui qui n'avail pas hésite à payer de sa \ ie Le crime qu'il croyait avoir commis. Long.: 195 m. 252IV.25. (v compris virages el teintures). Moi télgraphique : LïlfeOL. kfficheiâO 180. LES FÊTES RELIGIEUSES AU THIBET les |.i Nous avons le plaisir d'offrir à nos clients la première \ ue gui ail pu être l'aile dans le temple sacré îles Lamas. Au milieu d'une foule énorme, un COrtègC de prêtres se déroule, précédé par des joueurs de trompe en ivoire : le poids de ces instruments esl tel qu'ils doivent èire portés par plusieurs ho es. <»u remarque aussi les officiers et soldais chinois, armés "I" qu s. revêtus «le somptueux el bi zarres costumes, allant rendre hommage au prêtre-dieu, le Dsiaï-Lama. Longueur: I 02 mètres. Pris : l34fr.S0 i\ compris virages el teintures) Mot télégraphique TIBET. Ce film est le premier d'une série de vuet prise par nos opérateurs au cours d'uu grand voyage au Thibet, (.lune ri Jupon. ci qui ne manquera pus de faire sensation.